L’appel à la grève pour les 7 et 8 avril par trois syndicats de personnel au sol, rejoints depuis par trois autres représentant les PNC, est maintenu chez la compagnie aérienne HOP! Air France. Des annulations de vol sont à prévoir. Suite à l’échec des négociations avec la direction de la filiale régionale d’Air France, la CFDT, la CGT et l’UNSA ont maintenu hier leur appel à la grève pour vendredi et samedi. HOP! indique sur son site que son programme de vol sera affecté, les perturbations ne touchant que les liaisons opérées avec ses propres « avions régionaux » (et donc pas ceux en Airbus d’Air France, ou ceux en Fokker ou Beechcraft d’autres compagnies). Un programme précis des annulations de vols doit être publié dans la journée ; afin de pouvoir assurer un nombre maximal de vols avec une composition d'équipage réduite, la compagnie précise qu’elle pourra être « contrainte de limiter le nombre de clients à bord ». Les passagers affectés se voient offrir des mesures commerciales habituelles, dont le report sans frais après le 9 avril et jusqu'au 16 avril inclus. Ils peuvent également annuler leur voyage, bénéficiant alors d´un avoir non remboursable valable un an sur Air France, KLM ou HOP!. Si votre vol est annulé ou retardé de plus de 5 heures et que vous avez renoncé à voyager, vous pouvez obtenir le remboursement de votre billet auprès de votre point de vente. Si vous avez acheté votre billet sur le site internet, rendez-vous dans la rubrique demander un remboursement. « En attendant, soyez assuré que nos équipes se mobilisent et mettront tout en œuvre pour vous accompagner afin de minimiser l'impact de ce mouvement social sur vos déplacements », écrit la compagnie. Selon les informations de TourMag, le mouvement devrait être bien suivi : « l'escale commerciale de Nantes devrait compter 90% grévistes, et la mobilisation sur les hangars de Clermont-Ferrand, Lille, Morlaix et Lyon devrait être forte ». Une syndicaliste explique toutefois que « l'idée n'est pas de bloquer la compagnie avec cette grève, mais de nous faire entendre ». Lancé le 30 mars dernier, l’appel à la grève des trois syndicats de personnel au sol vise à dénoncer les résultats de la fusion il y a un an de trois compagnies régionales. Ils reprochent à la direction de tenter d'imposer des « accords collectifs low-cost en détruisant les garanties sociales et salariales », au lieu « d’harmoniser les conventions des salariés de HOP!, Lyon Maintenance, Hop! Training, Airlinair, Brit’Air et de Regional ». L’avenir même de la compagnie HOP! « et donc de nos emplois » est menacé, avancent-ils. L’intersyndicale des hôtesses de l’air et stewards  (SNPNC-FO, CGT et UNAC) les a rejoints mercredi, « inquiet pour l’avenir » de HOP!. Et le Collectif HOP (anciens du SNTA CFDT de Brit’Air) affirme déjà que le 3 juillet 2017, il sera acté que direction et syndicats n’ont pu s’entendre sur une convention commune ; « la direction confirmera alors sa volonté de passer sur des accords unilatéraux. Elle soumettra de fait sa version d’écriture conventionnelle à l’autorité qui ne pourra y répondre avant la fin de l’été 2017 pour cause de vacances ».