Le syndicat de pilotes SNPL Air France ALPA doit conclure ce lundi le référendum mené auprès de ses membres sur le plan stratégique Trust Together et plus particulièrement le projet Boost de compagnie aérienne à coûts réduits. Il a promis d’accepter la réponse ayant recueilli le plus de voix, même si elle n’est pas majoritaire. Menée depuis le 20 juin, la consultation du syndicat majoritaire demande aux pilotes de se prononcer sur trois possibilités : accepter les dernières propositions d’Air France, opter pour le contre-projet du SNPL (dont les différences porteraient sur les toilettes supprimées dans l’A350 et les compensations en cas de non-respect du rééquilibrage par rapport à KLM) – ou aucune des deux. Le projet de la direction d’Air France n’était ouvert à la signature que jusqu’au 3 juin, et elle avait regretté la décision du SNPL d’intégrer dans la consultation « un texte qui ne l’engage pas et qu’elle n’acceptera pas de signer », réaffirmant pour la nième fois que les négociations sont closes et ne seront pas rouvertes. Avec un message simple aux pilotes : « voter pour cet autre projet reviendrait à voter non » à ses propositions. Cette consultation n’est ouverte qu’aux seuls membres du SNPL et non à l’ensemble des pilotes comme lors de la précédente consultation, quand les pilotes Air France s’étaient prononcés en majorité en faveur d’un projet précédent, le Conseil du SNPL refusant alors de suivre sa base. Le projet d’accord sur Boost précise que les pilotes voleront aux mêmes conditions que ceux de la maison-mère, alors que les PNC seront recrutés avec des contrats de travail nettement moins avantageux – certains de leurs syndicats viennent de signer un nouvel accord (la consultation du SNPNC se terminera le 24 juillet). La future filiale vise des coûts opérationnels inférieurs de 15% à 18% à ceux d’Air France, elle s’adressera aux « millenials », et son activité correspondra à 10% de celle de la maison-mère : 70% des lignes long-courriers seront reprises à AF, avec promesse qu’il s’agit uniquement de celles déficitaires, (des « routes ultra-concurrentielles avec un mix vers l’Asie, face aux compagnies du Golfe »), et les 30% de nouvelles destinations. Quant au moyen-courrier, il visera comme aujourd’hui à alimenter le hub d’Air France qu’est l’aéroport de Paris-CDG. Le développement de la flotte de Boost, qui comprendra à la mi-2021 18 avions sur le moyen-courrier et 10 pour le long-courrier, a déjà été détaillé : elle débutera ses activités avec six Airbus A321.