Les trois médiateurs mandatés par le président Macron pour sortir de l’impasse que constitue le nouveau projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) vont remettre leur rapport le 13 décembre prochain, pour une décision qui pourrait survenir presque dans la foulée selon Nicolas Hulot.

Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne et chroniqueur aéronautique, Michel Badré, ingénieur membre du Conseil économique, social et environnemental, et la préfète Anne Boquet sont les trois médiateurs qui ont pesé le « pour » et le « contre » des deux scénarios constitués par un nouvel aéroport ou l’amélioration de celui existant de Nantes Atlantique. Suite à la remise du rapport le 13 décembre, le gouvernement se prononcera très vite, "avant les fêtes" de fin d’année, a indiqué Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire.

« On est sur un projet qu’on traîne depuis 50 ans, il est nécessaire de faire une photographie pour voir s’il est toujours d’actualité », a de son côté expliqué sur RTL Christophe Castaner,  Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement. Ce dernier a d’ailleurs indiqué que si le projet NDDL était adopté, cela pourrait remettre en cause de celui de Rennes-Saint-Jacques, 14e aéroport de France métropolitaine, avec 640 000 passagers en 2016. « Si l’expertise nous dit que ça n’a plus aucun sens, je ne défendrai pas ce projet », a-t-il affirmé, tout en indiquant qu’était aussi dans la balance la fermeture « de deux aéroports », « notamment celui de Saint-Jacques-de-la-Lande, juste à côté de la ville de Rennes », dont « on sait aussi les impacts qu’il y a sur l’environnement, sur les habitants ». « Ça fait aussi partie des sujets sur lesquels je veux des éclairages », a-t-il précisé sans plus de détails.

A noter encore qu'un  sondage Ifop auprès de 1 009 Français (représentatif de la population française de plus de 18 ans), commandé par le Syndicat mixte aéroportuaire (SMA) et rendu public jeudi 30 novembre 2017, rapporte  que 54 % des personnes interrogées souhaitent qu’Emmanuel Macron, le Président de la République, « tienne son engagement de faciliter le début des travaux de l’aéroport Notre-Dame des Landes, à l’issue de la médiation ».