Le Flight Union Cockpit (FUC), troisième syndicat de pilotes de la compagnie aérienne HOP! Air France, appelle à la grève les 22 et 23 mars prochain, dates choisies respectivement pour les mouvements de la fonction publique et d’une intersyndicale chez Air France.

Représentant 16% des vois dans la filiale régionale d’Air France, le FUC a appelé à la grève pour que la direction « présente enfin un véritable projet d’entreprise » et qu’elle « abandonne son RU et signe un accord PNT ». Evoquant une « guerre d’usure » dans la négociation, le président du syndicat Marc Fradet a estimé sur Europe 1 que la direction « nous mène en bateau » sur le projet de convention collective unique pour les pilotes de HOP!, née de la fusion d’Airlinair, Brit Air et Regional). Le FUC réclame une amélioration des conditions de travail, dont la réduction du nombre de jours consécutifs possibles pendant un mois à cinq au lieu de six, ce que la direction refuse en raison du sous-effectif. Et il précise que l’appel à la grève n’a « rien à voir » avec les revendications salariales de l’intersyndicale.

Le FUC ainsi que le premier syndicat de pilotes chez HOP!, le SNPL, avaient déjà mené en juillet dernier une grève de six jours, affectant principalement les aéroports de Paris (CDG et Orly) et de Lyon, mais aussi plusieurs liaisons transversales et quelques unes vers l’étranger. Les annulations de vols ne concernaient alors ni la Navette, ni les vols Air France en monocouloirs Airbus, Fokker 100 ou Beech. Ce qui ne sera pas le cas le 23 mars, puisque le SNPL et le SPAF ont déjà appelé à la grève chez la maison-mère Air France.

Rappelons que la convention collective actuelle de HOP! est arrivée à échéance le 3 juillet 2017, le nouveau texte devant en particulier faciliter l’harmonisation des conditions de travail entre les pilotes des anciennes entités Airlinair, Brit Air et Regional. Le SNPL HOP! a régulièrement dénoncé une fusion des trois compagnies régionales réalisée à coûts constants, sans prendre en compte ses conséquences en termes de flotte, d’organisation et de procédures, mais aussi un manque d’harmonisation entre les différents accords d’entreprise préexistants. Cette fusion sous la bannière HOP! en 2013 avait entrainé la suppression de 245 des 3400 postes équivalents temps plein.

Des accords ont déjà été passés entre la direction de HOP! et les représentants d’hôtesses de l’air et stewards, ainsi qu’avec les syndicats du personnel au sol, tout comme avec le SPL, deuxième syndicat de pilotes dans la compagnie régionale.