Suite à l’abandon d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la région Bretagne souhaite faire de grands travaux sur l’aéroport de Rennes en raison d’une croissance de trafic attendue à terme.

Parmi les options révélées, celle de rallonger sa piste de 300 mètres, ce qui la portera à 2400 mètres. « Nous avons prévu un resurfaçage l’an prochain, en 2019,  et peut-être un allongement de la piste de 300 mètres. Je reste prudent, mais cela semble réalisable », assure Gérard Lahellec, vice-président du conseil régional en charge des transports. Cette extension se ferait sur les deux bouts de piste sans déborder du domaine aéroportuaire actuel et permettra d’accueillir des avions de nouvelle génération tels que les A321.

Mais la région attend aussi un coup de main de l’Etat pour qu’elle puisse respecter le cahier des charges qu’imposent ces grands travaux (agrandissement de l’aérogare actuel jugé « indispensable », l’extension des parkings aujourd’hui saturés, développement de l’aviation d’affaires, privée, reconfiguration de l’activité fret…), dont le coût est estimé à hauteur de 40 millions d’euros. « Aux côtés de la Région, qui est en première ligne sur ce dossier, nous attendons de l’État qu’il libère des terrains au sud de l’aéroport. Les engagements que le Premier ministre a pris en début d’année doivent être tenus, car les besoins sont urgents », s’est ainsi exprimé Emmanuel Couet, le président de Rennes métropole, dans Ouest-France.

L’aéroport de Rennes a accueilli 725 000 passagers en 2017 et connaît une croissance continue ces dernières années. « L’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes n’est venu qu’amplifier une dynamique déjà présente. On peut raisonnablement tabler sur 1,5 à 2 millions de passagers dans les dix ans qui viennent », conclut le président de Rennes Métropole.

Abandon NDDL : l’aéroport de Rennes veut rallonger sa piste de 300 mètres 2 Air Journal