Dans un communiqué conjoint, le BAR-France, la CSTA membre de la FNAM, et IATA en appellent à Emmanuel Macron, Ministre de l’Economie, de l'Industrie et du Numérique, et demandent à être associés au processus de privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. Nous publions ici le communiqué complet : "Tous rappellent que la valeur d’un aéroport résulte des redevances payées par les compagnies aériennes durant des années, des passagers qu’elles transportent et de la contribution de ces derniers aux activités commerciales (boutiques, restaurants).  L'Etat, aujourd'hui actionnaire majoritaire des Aéroports de Nice et de Lyon, a décidé de céder sa participation majoritaire soit 60% du capital. De nombreuses concertations organisées par le Ministère de l’Economie ont eu lieu sans y associer formellement les compagnies aériennes. L’appel d’offres ne tient absolument pas compte des contraintes et des besoins des compagnies desservant les aéroports. C’est pourquoi le BAR-France, la CSTA, membre de la FNAM, et IATA souhaitent que les compagnies aériennes soient associées au processus de privatisation et puissent donner leur avis. Les trois organisations demandent que la régulation économique par l’Autorité de Supervision Indépendante (ASI) soit effective et renforcée. Sans compagnies aériennes, un aéroport n’est plus qu’un centre commercial éloigné. Les compagnies aériennes sont des clients captifs qui ne sont pas en mesure de faire jouer la concurrence sur les tarifs des redevances aéroportuaires. En raison de sa position de monopole géographique naturel, la privatisation d'un aéroport peut entraîner : · une hausse des billets d'avion si les tarifs des redevances deviennent trop élevés, · une limitation des investissements aéroportuaires nécessaires au développement du trafic et au soutien économique de la Région, avec possibilité pour l'aéroport d’orienter ses choix vers d'autres investissements plus rémunérateurs (boutiques, restaurants..), · une dégradation possible de la qualité de services fournie aux passagers. Assurer la protection des intérêts des passagers, garantir les équilibres économiques entre le gestionnaire et les compagnies aériennes clientes est fondamental dans le processus de privatisation".