La fusion des deux compagnies aériennes publiques South African Airways et SA Express est envisagée par le gouvernement sud-africain, tant les finances de la première sont en mauvais état. Même si le plan de restructuration de South African Airways lui a permis de réaliser des économies depuis 2013, son endettement est tel que l’on peut parler de faillite technique. Le ministre des finances d’Afrique du Sud Pravin Gordhan a donc évoqué le 24 février 2016 la possibilité de la fusionner avec South African Express Airways, créée en 1994 et dont les opérations régionales sont intégrées à celles de SAA même si elle est de fait indépendante. Cela permettrait au gouvernement de présenter une compagnie plus attirante, avec « une taille critique et une plus grande efficacité opérationnelle », dans sa recherche d’un investisseur extérieur qui pourrait prendre une part minoritaire du capital. L’Afrique du Sud n’a guère le choix : une faillite de la compagnie de Star Alliance forcerait l’état à rembourser les 940 millions de dollars qu’il a garantis sous forme de prêts afin qu’elle puisse poursuivre ses opérations. Mais pour le ministre des finances, un plan devrait être finalisé sous quelques semaines, mais le mener à bien pourrait prendre deux ou trois ans ; le temps donc pour South African Airways d’éponger un peu plus ses dettes et d’apurer ses comptes – si l’économie atone du pays le permet. Hors du continent africain, South African Airways continue de desservir Francfort, Munich, Londres, New York–JFK, Washington, São Paulo, Hong Kong et Perth ; son réseau africain s’est enrichi le mois dernier d’une route vers Abuja. Côté flotte, elle opère 20 monocouloirs Airbus, huit Boeing 737-800, six A330-200, huit A340-300 et neuf A340-600 ; son carnet de commandes contient cinq A330-300 (qui seront pris en leasing, en remplacement d’une commande de dix A320). SA Express de son côté dessert 13 aéroports sud-africains et six dans la région, avec une flotte de dix Bombardier CRJ200, deux CRJ700 et dix Dash-8 Q400.