Trois Français retenus au Brésil, depuis le 7 décembre dernier, se défendent dans leur procès à Sao Paulo au Brésil. Ils sont accusés d’altercation avec l’équipage pour avoir refusé d’embarquer sur un vol de la TAM Sao Paulo-Paris. Trois passagers français, Emilie Camus, Antonio Nascimento et Michel Ilinskas, risquent jusqu’à cinq ans de prison pour avoir mis en danger la sécurité d’un vol. Cela s’est passé le 7 décembre dernier à l’aéroport de Sao Paulo au Brésil. Les deux hommes de 63 ans et 60 ans et une femme de 54 ans sont arrêtés pour une altercation verbale puis « physique » avec l’équipage : ils refusaient d’embarquer sur ce vol.  Ils ont assuré pendant leur procès mardi 2 février à Sao Paulo qu’ils étaient injustement désignés comme des fauteurs de troubles par les stewards de la Tam. Un grand nombre de passagers avaient paniqué quand des problèmes techniques ont retardé le décollage de l’avion pendant plus de trois heures. Cette panne était d’origine informatique. « Il y avait beaucoup de discussions sur le vol d'Air France » parmi les passagers inquiets, a déclaré Emilie Camus. « J'avais peur », a admis de son côté Antonio Nascimento. Le commandant de bord a renoncé trois fois à décoller, et l'équipage n'a pas traduit en français les quelques annonces faites en portugais et en anglais. Ils ont alors pensé au vol 447 Rio-Paris d’Air France, qui six mois plus tôt, s’était écrasé en pleine mer, faisant 228 victimes. Le juge, Alessandro Diaferia, a déclaré que le jugement serait probablement rendu en début de semaine prochaine. Les accusés restent libres sous caution, avec leurs passeports confisqués, jusqu'à cette date.