Il faudra probablement attendre la fin de l’année avant de connaître le jugement (mis en délibéré) dans le procès du crash du Concorde. Après 10 ans d’enquête et quatre mois de procès, il a été retenu un partage des responsabilités entre Continental Airlines, un chaudronnier (chargé de remettre en place une bande d’usure d’un DC 10 de la compagnie américaine) et son chef (chargé de superviser son travail), et enfin le père d’Air France, Henri Perrier. Pour Continental Airlines,  « l’une des sociétés aéronautiques les plus sûres au monde, selon son avocat, Me Metzner, elle n’acceptera jamais de porter la moindre responsabilité que ce soit dans le décès dramatique de 113 personnes. » Henri Perrier, 80 ans, l’inventeur du Concorde, directeur de son programme pendant 16 ans, « n’accepte pas » plus de porter la moindre responsabilité, même si le magistrat l’accable en indiquant qu’il « était celui qui avait la conscience des risques », des dizaines de cas d’éclatement de pneus étant déjà survenus dans le passé du supersonique, entraînant parfois des perforations du réservoir. Quant au chaudronnier John Taylor, il ne souhaitait tout simplement pas assister au procès.