Le parquet avait réclamé 24 mois de prison avec sursis contre Henri Perrier, l’ancien directeur de vol du programme Concorde. Un Concorde d'Air France s’était écrasé le 25 juillet 2000 à Gonesse faisant 113 morts. Durant les plaidoiries de la défense, il a pu bénéficier d’un soutien essentiel. L'ancien pilote d'essais du Concorde, André Turcat, s'est rendu hier au procès du crash du Concorde à Pontoise, pour apporter son soutien à l'un des prévenus français, Henri Perrier, qui fut son collaborateur. Monsieur Turcat, venu écouter la plaidoirie de la défense de Monsieur Perrier au tribunal correctionnel, a jugé "scandaleux" que son ancien collègue de 80 ans soit poursuivi par la justice : "il est évident que sa responsabilité n'est pas engagée", a-t-il déclaré devant la presse, jugeant "tout à fait évident que l'accident était imprévisible et improbable". D'après lui, "c'est la fatalité" qui a causé le crash. "Si j'avais été procureur, j'aurais eu le courage de plaider la relaxe", a-t-il dit, alors que le parquet a requis vendredi 24 mois de prison avec sursis contre M. Perrier. Ce dernier fut membre de l'équipe de M. Turcat sur le premier vol d'essais en 1969, en tant qu'ingénieur navigant, avant de devenir directeur du programme Concorde. "L'équipage est là, face aux juges", a lancé André Turcat, qui était accompagné de l'ancien mécanicien, Michel Rétif, avant de louer les mérites de Monsieur Perrier. "C'est un modèle de rigueur et également de mémoire", a déclaré André Turcat. "Il a un jugement extrêmement bien assis. C'est un homme parfaitement raisonnable, qui connaît le métier et connaissait l'avion".