Lors du dernier jour du procès du crash du Concorde, Me Metzner, l’avocat de Continental a plaidé pour le « bon sens » tout en se défaussant sur Air France qui « aurait peut-être du être du côté des prévenus ». Le jugement sera rendu le 6 décembre. Vendredi 28 mai, lors du dernier jour de procès, l’avocat de la compagnie américaine a jeté ses dernières cartes pour faire comprendre aux jurés que Continental Airlines n’était pas à sa vraie place sur le banc des accusés. Selon Me Metzner, il faut regarder l’affaire avec « bon sens ». Selon lui, les experts (« dont on rigole dans le monde de l’aéronautique ») désignés lors de l’enquête ont été « payés par Air France ». Il est revenu plusieurs fois à la charge contre Air France en le désignant comme « fausse partie civile » allant jusqu’à dire ne pas comprendre pourquoi Continental et les autres était désignés par l’enquête comme responsable de la mort de 113 personnes et que « peut-être, Air France aurait être du côté des prévenus ». Il enfonce le clou en ajoutant « Là, il est loin de ses responsabilités ». Du côté des faits, Me Metzner défend la version selon laquelle l’avion avait pris feu 700 mètres avant d’avoir roulé sur une lamelle de titane, délaissée par le précédent décollage d’un DC10 de Continental. Brandissant cette lamelle de titan, il avoue ne pas comprendre comment « ce bout de ferraille de 500 grammes » a pu faire s'écraser « un avion de 195 tonnes ». La messe est dite : Continental Airlines n’entend pas être un bouc émissaire. « Le bon sens l'emporte parfois sur la science » a ajouté Me Metzner. Rappelons encore qu'à la plainte de Continental à l'encontre d'Air France pour "obstruction à la justice", Air France a répliqué le 27 mai en portant plainte contre la compagnie américaine pour "dénonciation calomnieuse". Le jugement du procès du crash du Concorde est attendu le 6 décembre.