Le satellite S4,  une nouvelle salle d’embarquement ultramoderne a été présenté jeudi 3 juin par Aéroports de Paris. Il constituera à partir de 2012, un hub de référence pour Air France-KLM et l’alliance Skyteam. « C’est le plus gros chantier de France » selon Pierre Graff, président d’Aéroports de Paris (ADP), qui détient et exploite le site de Roissy Charles de Gaulle (avec Le Bourget et Orly). Et pour cause, la nouvelle salle d’embarquement, prolongement du terminal 2E, s’étend sur 100 000 m2. 16 postes d’avions au contact avec le bâtiment sont prévus, dont sept seront dédiés aux avions très gros porteurs, les Airbus A380. Uniquement destiné au trafic international, il profitera d’abord à Air France-KLM, qui a signé un protocole d’accord avec ADP concernant son exploitation. Le bâtiment, qui se veut ultramoderne et soucieux de l’aspect environnemental (un plancher chauffant, de la lumière et des matériaux naturels, un thermo-frigo-pompe pour récupérer l’air chaud ou froid, de l’apport en énergie solaire) devrait économiser  jusqu’à « 30 % », sa consommation énergétique par rapport d’autres aérogares. Sa mise en service est prévue au troisième trimestre 2012. Ce S4 complètera aussi le hub de SkyTeam (l’alliance d’Air France et de Delta) composé des terminaux 2E, 2F et 2G. Il pourra accueillir à terme 7,8 millions de passagers par an. Les passagers empruntant ce nouveau satellite apprécieront l’économie de temps gagné lors des correspondances entre les terminaux (on parle de 10 minutes gagnées). Il y a notamment un métro automatique depuis le terminal 2E. Enfin un vaste espace de commerces et services de plus de 3 300 m2 leur sera proposé pour passer au mieux possible leur temps entre deux correspondances. Avec un programme annoncé de 2,4 milliards d’euros d’investissements pour 2011-2015, ADP compte poursuivre la rénovation de Roissy Charles de Gaulle, ainsi que celui de Roissy. Lorsque  le S4 sera ouvert, ce sera au tour du terminal 2B de fermer, le plus obsolète des aérogares de Roissy (et qui est aussi celui d’EasyJet) afin qu’il se refasse à son tour une beauté… le but : concurrencer, voire devancer les autres grands aéroports internationaux, à commencer par Francfort (plusieurs milliards d’euros investis ces dernières années) ou Schiphol-Amsterdam et rattrapper le retard sur le premier de tous, Londres Heathrow.