Le président d'EADS, maison mère d'Airbus, est confiant: le programme du très gros porteur A380 sera rentable d'ici 2014 ou 2015 au plus tard. Nul doute que Louis Gallois, président d'EADS, a été revigoré par la commande de 32 A380 supplémentaires passée par Emirates lors du salon aéronautique de Berlin. Car cette commande va pérenniser l'emploi direct de 8000 personnes en France par an, et de 25 000 dans la sous-traitance. Elle va aussi justifier l'augmentation de cadence de la production de l'avion géant, Airbus prévoyant ainsi de livrer 20 appareils cette année, contre 10 par an jusqu'ici. Et si Airbus compte aujourd’hui 234 commandes d’A380, le constructeur estime que le marché mondial des avions de très grande capacité s'élève à 1.300 sur les 20 prochaines années, dont il espère bien récupérer au moins la moitié. En ce qui concerne le marché actuel, Airbus vise toujours la livraison de 500 appareils en 2010, comme l'année passée, et note que le niveau des commandes est en reprise, même s'il reste loin des niveaux record atteints avant la crise. La baisse de l'euro face au dollar est également bienvenue, rendant les avions européens plus compétitifs. Louis Gallois a également annoncé qu'il déposera une candidature officielle pour la construction du futur avion ravitailleur américain le 9 juillet prochain, promettant un avion "à 60% américain" dans l'espoir de remporter un contrat estimé à 35 milliards de dollars.