Cette affirmation pour le moins provocatrice vient du fondateur de la low cost anglaise, Sir Stelios Haji-Ioannou, qui est en procès avec son ancien bébé pour des raisons purement actionnariales. A en croire Sir Stelios, de nombreux passagers d'easyJet ne considèrent plus vraiment la compagnie aérienne comme une low cost, à cause du nombre de frais additionnels qui leurs sont imposés. Ces frais annexes, bien connus de tous les utilisateurs de compagnies low cost, sont au cœur de la bataille juridique en cours, Sir Stelios n'autorisant la compagnie à utiliser le nom easyJet depuis 2000 qu'à condition que les revenus de cette dernière viennent à 75% de la vente de billets. Or le groupe vend également de la nourriture, mais aussi des assurances, des réservations d'hôtel et de voiture au travers de ses sous-marques easyJethotels et easyJetholidays – en concurrence directe avec les compagnies de Sir Stelios, easyHotels et easyCruise. La petite phrase a été prononcée au premier jour d'un procès de deux semaines opposant easyJet à son fondateur et actionnaire principal Sir Stelios, qui conteste les décisions stratégiques du conseil d'administration. Lui voudrait que les actionnaires touchent des dividendes alors que la compagnie préfère investir dans de nouveaux avions. Argument de Sir Stelios: la rentabilité de ces nouveaux avions dépendra plus des frais annexes que de la propre vente des billets. EasyJet conteste bien sûr cette affirmation, d'où un procès en règle – qui pourrait dans le pire des cas se finir avec le changement de nom de la compagnie aérienne.