Tout juste un an après le crash d’un avion de la compagnie aérienne Yemenia qui a fait 152 morts, les familles sont choqués par les conditions d’indemnisations : davantage d’argent pour les Français, moins pour les autres. Lors de cérémonies à Iconi, (à environ trois kilomètres de la capitale Moroni), du premier anniversaire du crash de la Yemenia, les familles ont montré leur mécontentement face aux conditions d’indemnisation jugées discriminatoires. Ainsi, « selon la nationalité ou le lieu d’embarquement, les familles des victimes toucheront entre 10 000 et 20 000 euros si le décédé est Français, 8 000 euros pour ceux qui ont embraqué à Paris et… et radicalement moins pour les autres, qui ne sont ni français, ni n’ont eu la chance d’embarquer à Paris, soit 3000 euros. « Ce n’est pas tant une question d’argent. Il faut respecter nos morts et notre pays. On préfère ne rien obtenir que d?accepter cette discrimination » a déclaré Said Ahmed Elkabir, un porte-parole du collectif des victimes de l’accident. Une autre commémoration a eu lieu à Marseille, car 61 Marseillais figuraient parmi les victimes (une seule adolescente a survécu au drame). « Aujourd'hui, on ne connaît toujours pas les raisons du crash et Yemenia Airlines fait voler ses avions comme si rien ne s'était passé », a déploré Saïd Ahmada, porte-parole de l'association SOS Voyages Comores. De son côté, Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports demande « à la commission d’enquête technique Comorienne de publier sans délai le rapport intermédiaire attendu. »