Le sixième Boeing 787 Dreamliner a effectué son premier vol d'essai lundi entre Everett et Seattle avec les réacteurs General Electric GenX. D'une durée de une heure et quatre minutes et qualifié par Boeing "d'impressionnant", le premier vol d'essai du 6ème 787 lance la phase finale de certification des réacteurs GenX. Les cinq premiers exemplaires sont équipés de Rolls Royce Trent 1000 pour quatre d'entre eux, et de GenX pour le cinquième. Boeing a par ailleurs confirmé que la phase d'essais avant certification du 787 serait faite sur six appareils seulement, le constructeur indiquant cependant qu'un appareil en configuration client (le 9ème construit) serait utilisé pour des essais spécifiques au sol et en vol. Les essais avec le GenX se concentreront sur les études de bruit, de comportement par températures extrêmes – mais aussi à vérifier que l'avion se comporte de la même façon quelque soit le réacteur utilisé. Le constructeur espère toujours tenir la promesse faite à son premier client, la compagnie aérienne japonaise ANA, de lui livrer son premier avion au milieu du premier trimestre de 2011, plus de trois ans après la date de lancement initialement annoncée. ANA a par ailleurs opté pour les réacteurs Trent 1000, ce qui explique pourquoi les tests du GenX ont été mis en retrait. La compagnie vient par ailleurs de convertir 15 de ses 50 commandes de 787 vers le modèle 787-9. Un dernier couac vient pourtant de retentir: les autorités fédérales de l'aviation (FAA) ont annoncé que les autres avions devront être au moins à 10 miles derrière le Boeing 787 lors de l'atterrissage, soit deux fois plus loin qu'avec les autres Boeing, afin de pouvoir étudier les turbulences de sillage (qui avaient par exemple entrainé l'accident de l'Airbus d'American Airlines 587 dans le Queens). La FAA a cependant indiqué que ces restrictions seraient relaxées au fur et à mesure de la mise en service de l'avion.