Mardi 23 novembre, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a décidé d’assouplir les inspections obligatoires sur les réacteurs Rolls-Royce Trent 900 équipant des Airbus A380. Ces contrôles avaient été renforcés à la suite d'une grave avarie en vol, le 4 novembre, d'un moteur Rolls-Royce sur un Airbus de la compagnie aérienne Qantas qui avait dû atterrir d'urgence à Singapour. Les compagnies possédant des A380 équipés de réacteurs Rolls-Royce - Qantas, Singapour Airlines et Lufthansa -  vont pouvoir souffler un peu. En effet, l’EASA a décidé d’assouplir les inspections sur ces appareils. Elles ne sont plus obligatoires avant chaque décollage et n’auront plus lieu qu’au bout de 10 vols dans un premier temps puis tous les 20 vols. Exit donc la vérification des aubes des turbines à l'intérieur des réacteurs. Qantas, Singapour Airlines et Lufthansa doivent, tout de même, poursuivre des inspections régulières à l'endroit où se trouvent deux des trois turbines du réacteur, avec une attention particulière sur le système de distribution d'huile, précise l'EASA. Une fuite d'huile est soupçonnée d'être à l'origine de l'incident survenu le 4 novembre sur un A380 de Qantas. La compagnie australienne avait alors été obligée d’immobiliser la totalité de sa flotte d’A380, alors que Singapore Airlines retirait temporairement trois de ses onze très gros-porteurs. La compagnie allemande Lufthansa, qui possède quatre A380, avait, quant à elle, annoncé la semaine dernière le remplacement de l'un des moteurs de sa flotte.