Le premier Airbus A380 de la compagnie aérienne Qantas à reprendre du service depuis l'explosion en plein vol d'un réacteur le 4 novembre dernier s'est posé à Londres. Le PDG de Qantas était à bord de la première partie du voyage, entre Sydney et Singapour, afin d'afficher sa confiance dans le super jumbo d'Airbus plus de trois semaines après avoir ordonné l'immobilisation de ses six A380, suite à l'explosion d'un réacteur peu après le décollage de Singapour du vol QF32. Les passagers étaient apparemment déjà convaincus, puisque l'avion était plein. On retiendra que l'appareil utilisé hier était immobilisé depuis l'incident à Los Angeles, où deux de ses quatre réacteurs Trent 900 ont été remplacés avant qu'il soit convoyé à vide vers Sydney. L'un de ces deux nouveaux réacteurs provenait d'un autre A380 de Qantas, l'autre ayant été livré par Rolls Royce. Mais la nouvelle du redémarrage des A380 de Qantas a été quelque peu noyée en Australie par celle d'un "problème de câblage" sur un Boeing 747, qui a forcé plus de 350 passagers à passer la nuit à Sydney au lieu de s'envoler vers Londres - justement là où l'A380 s'est posé sans problème. Pendant ce temps, l'enquête sur l'explosion du Trent 900 continue: les officiels australiens devraient dévoiler un rapport préliminaire cette semaine, qui devrait confirmer la suspicion initiale d'un problème de fuite d'huile. Cette fuite serait due à une mauvaise soudure sur une conduite, et aurait entrainé un incendie et la cassure d'un disque de la turbine de pression intermédiaire.