Le parquet de Pontoise a annoncé, mardi 21 décembre, avoir fait appel de l'ensemble du jugement rendu le 6 décembre par le tribunal correctionnel de Pontoise concernant le crash du Concorde qui a fait 113 morts en 2000 près de Paris. Après Continental Airlines et Air France, c’est au tour du parquet de Pontoise de faire appel de l’ensemble du jugement qui a condamné ce mois-ci la première à 200.000 euros d'amende et l'a déclarée coupable "d'homicides et blessures involontaires". Un mécanicien de Continental, John Taylor, absent du procès et visé par un mandat d'arrêt depuis 2005, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis. Le tribunal de Pontoise avait en revanche relaxé les trois prévenus français, dont Henri Perrier, ex-directeur du programme Concorde chez Aérospatiale (aujourd'hui fondu dans EADS), et son collaborateur Jacques Hérubel. Après dix ans de procédure, le tribunal de Pontoise avait donc retenu le 6 décembre que l'accident avait été provoqué par l'éclatement d'un pneu avant-droit du Concorde, causé par une lamelle en titane de 43,5 cm tombée d'un avion Continental. En partance pour New York le 25 juillet 2000, le Concorde s'était écrasé sur Gonesse (Val d'Oise) quelques minutes après son décollage de Roissy, tuant ses 109 occupants, principalement des Allemands, et quatre personnes au sol.