L'Angleterre a sans nul doute souffert plus que tout autre pays des récentes tempêtes de neige, mais la gestion du premier aéroport européen, Londres – Heathrow, et celle de la compagnie aérienne British Airways ont déclenché des polémiques de plus en plus virulentes. L'aéroport d'Heathrow est le cible de toutes les colères, alors qu'il ne prévoit de retrouver une activité normale qu'à partir de demain. Car s'il n'y a pratiquement pas neigé depuis samedi, des milliers de passagers sont pourtant toujours bloqués dans les aérogares. La deuxième piste a enfin été déblayée hier soir, laissant entrevoir un espoir de retour à la normale. Mais ce matin un programme de vol "réduit" était annoncé en attendant que "les avions et leurs équipages retrouvent leur position de base". Et un coup d'œil à l'affichage en temps réel des départs montrait au moins un tiers des vols annulés. Le premier ministre David Cameron a pourtant été jusqu'à proposer d'envoyer des troupes aider au déneigement des pistes, proposition refusée par les autorités aéroportuaires alors même que deux-tiers des décollages étaient annulés mardi, et qu'elles annoncaient que les perturbations pourraient se poursuivre jusqu'après Noël. Quand à la compagnie nationale British Airways, elle fait face à une mini-polémique après les déclarations du secrétaire d'Etat français sur son "refus" de faire bénéficier à ses clients de billets Eurostar mis à sa disposition. A cause de la paralysie d'Heathrow, la compagnie avait en effet dérouté de nombreux vols vers Paris, où ses voyageurs se sont retrouvés coincés et ont dû passer la nuit dans les aérogares. "Nous ne sommes pas au courant de cette offre", a déclaré un porte-parole de British Airways, qui ajoute qu'en cas d'annulation elle propose soit une nouvelle réservation soit le remboursement total, permettant à ses passagers d'organiser eux-mêmes un transport alternatif. Peut-être n'était-ce qu'un simple problème de communication, l'un des principaux reproches faits aux compagnies aériennes pendant la crise…