L'accord aérien entre les deux pays n'ayant jamais été signé, l'interdiction faite à la compagnie Brussels Airlines de continuer à relier trois capitales africaines au départ de Dakar n'a rien d'illégale, selon le responsable des transports au Sénégal. D'après le directeur général des transports aériens Cheikh Tidiane Senghor, cité par le site Afrique en Ligne, l'accord aérien entre le Sénégal et la Belgique était appliqué à titre provisoire mais n'a jamais été "signé et ratifié par les autorités compétentes des deux pays". M. Senghor soutient que l'autorisation donnée à la compagnie nationale belge d'opérer depuis Dakar vers Banjul, Conakry et Freetown était donc "exceptionnelle et provisoire". Et il ajoute que la fin de l'autorisation donnée à Brussels Airlines pour relier les capitales de Gambie, Guinée et Sierra Leone, revenait de fait à rectifier une concurrence déloyale au détriment de la compagnie nationale Senegal Airlines, qui a effectué son premier vol le 25 janvier dernier, et de "toutes les compagnies aériennes africaines". La Belgique a de son côté rappelé son ambassadeur pour consultation, et menace désormais de recourir à l'Union Européenne pour sanctionner le Sénégal. Pendant ce temps, un vol de Senegal Airlines a connu de menus problèmes, l'Airbus A320 retournant à la porte d'embarquement avant un vol vers Bamako au Mali. Ses passagers ont finalement pu décoller sur l'autre appareil avec huit heures de retard.