Les pilotes de la compagnie aérienne Pakistan International Airlines ont entamé un quatrième jour de grève au Pakistan, alors que le chaos s'installe dans les aéroports du pays et que la violence a fait son apparition. Alors que des milliers de passagers se retrouvent sans avion dans les aéroports du Pakistan, les négociations entamées ont tourné court, les pilotes refusant de bouger tant que le directeur de la compagnie nationale Ijaz Haroon ne serait pas limogé. Les deux camps étaient pourtant tombés d'accord pour ne pas aller plus loin dans la discussion sur un futur partage de codes avec Turkish Airlines, le cœur du conflit. Hier, la sécurité a chargé au bâton les manifestants dans le terminal de départ de l'aéroport de Karachi, en blessant plusieurs ainsi que des journalistes. Cela fait maintenant deux jours que tous les vols de Pakistan International Airlines sont suspendus, aussi bien sur le réseau domestique qu'à l'international et principalement à l'aéroport d'Islamabad, où les manifestants bloquent les avions et les équipages. Selon un communiqué la compagnie, 59 vols ont été annulés et 16 retardés, sans préciser depuis quand. A Lahore, des barricades ont été enflammées devant l'aéroport, Karachi ne voyant décoller qu'un seul vol dans la journée. D'après le syndicat des pilotes, PIA allait "revendre" à Turkish Airlines les routes vers l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Hollande, New York et Chicago, au travers d'un accord de partage de codes qui ferait d'elle "une simple compagnie régionale". Une version démentie par la compagnie.