La Libye a totalement fermé son espace aérien vendredi, au lendemain du vote du Conseil de Sécurité de l'ONU autorisant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne. Eurocontrol, l'organisation européenne chargée du contrôle aérien, a annoncé la fermeture de l'espace aérien libyen, le contrôle de Malte ayant été averti par Tripoli que "plus aucun atterrissage ne serait accepté jusqu'à nouvel ordre", alors même que l'aviation du colonel Kadhafi bombardait la ville de Misratah dans l'est du pays, et que la France annonçait une mise en œuvre "rapide" de la zone d'exclusion. La vingtaine d'aéroports que compte la Libye, dont évidemment celui de la capitale, sont désormais fermés. Il n'en restait plus que trois opérationnels, Tripoli, Gardabya dans le sud-ouest et Sabha dans le nord du pays. L'aéroport de Benghazi à l'est avait été le premier à fermer ses portes, les pistes ayant été endommagées par des bombardements au début de la révolte populaire qui secoue le pays depuis maintenant un mois. Selon le site Flightstats, peu de vols étaient annoncés à Tripoli aujourd'hui, avec des arrivées prévues depuis Rome (Alitalia), Doha (Qatar Airways), Accra via Dakar (Afriqiyah Airways) ou Le Caire (Egyptair), et des départs vers Tunis (Qatar Airways), Athènes, Rome, Manchester, Le Caire et Casablanca (Libyan Arab Airways), ou Londres et Dubaï ( Afriqiyah Airways).