Comme prévu, Air France est à son tour mise en examen pour homicide involontaire dans l'enquête sur le crash du vol AF 447 Rio-Paris en 2009, qui avait causé la mort de 228 personnes au large du Brésil. Après Airbus hier, la juge Sylvie Zimmerman a décidé de mettre Air France en examen, ce matin, à titre de personne morale. Elle s’appuie sur les premières conclusions des enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), qui estime que la défaillance des sondes Pitot de l’appareil est un des éléments expliquant l’accident, mais ne peut être à lui seul à l’origine de la catastrophe. Les experts auraient notamment jugé « trop tardive et inefficace » la réaction de la compagnie aérienne française à de premières alertes sur la fiabilité de ces sondes. Airbus et Air France considèrent pour leur part que toute recherche de responsabilité est prématurée puisqu'aucune cause de la catastrophe n'a pu être déterminée à ce jour, l'épave de l'appareil et ses enregistreurs de vols restant introuvables. Ces deux mises en examen coïncident avec le lancement lundi d'une nouvelle phase de recherches en mer de l'épave de l'Airbus sur une nouvelle zone de 10.000 km2 au large du Brésil. Il s'agira de la quatrième phase de recherches de l'appareil accidenté et de ses boîtes noires, qui pourrait s'étaler jusqu'en juillet, en trois étapes de 36 jours chacune.