Le Sénégal et la Belgique ont entamé des négociations pour un nouvel accord aérien, plusieurs mois après l'interdiction faite à la compagnie aérienne Brussels Airlines de desservir trois capitales africaines au départ de Dakar. La compagnie nationale belge, filiale de Lufthansa, espère beaucoup des discussions entamées lundi à Dakar, où se trouvent ses représentants, ceux de Senegal Airlines et les ministres des transports des deux pays. Car depuis le mois de janvier 2011, Brussels Airlines s'est vu interdire par le Sénégal la desserte de Conakry en Guinée, Banjul en Gambie et Freetown en Sierra Leone à partir de Dakar. Une interdiction qui coïncidait justement avec le décollage de la nouvelle compagnie Senegal Airlines. A l'époque, le directeur général des transports aériens Cheikh Tidiane Senghor avait déclaré que l'accord aérien entre le Sénégal et la Belgique était appliqué à titre provisoire mais n'avait jamais été "signé et ratifié par les autorités compétentes des deux pays", ajoutant que l'autorisation donnée à Brussels Airlines d'opérer vers les trois capitales africaines était "exceptionnelle et provisoire". L'interdiction d'opérer revenait de fait à "rectifier une concurrence déloyale au détriment de la compagnie nationale Senegal Airlines", qui a effectué son premier vol le 25 janvier dernier, et de "toutes les compagnies aériennes africaines". La Belgique avait alors rappelé son ambassadeur pour consultation, et menacé de recourir à l'Union Européenne pour sanctionner le Sénégal. Et depuis hier, Brussels Airlines n'effectue plus que cinq vols par semaine entre la Belgique et Dakar au lieu de sept auparavant, même si elle a remplacé les Boeing 767-300 par des Airbus A330-300 nettement plus grands.