Le projet d’aménagement de l’aéroport de Pamandzi à Mayotte a été présenté mardi soir aux élus. Un projet qui relance le débat sur la nécessité d’allonger la piste d’atterrissage en vue d’accueillir des long-courriers gros-porteurs. De 310 000 visiteurs en 2010, l’aéroport de Mayotte devrait passer à 615 000 d’ici 2025. Ce doublement du trafic doit donc s’accompagner d’une mise à niveau des infrastructures d’accueil des passagers. Mais si personne ne conteste l’intérêt de rénover et d’agrandir l’aérogare, il n’en va pas de même quand il est question de la piste d’atterrissage, dont le projet prévoit qu’elle atteigne 2 600 voire 3 000 mètres. Plusieurs associations écologistes s’opposent à son allongement, arguant qu’elle serait alors située sur le récif de la barrière de corail. De plus, elles n’en voient pas l’utilité, Air Austral ayant acquis deux Boeing B777-200LR capables de décoller à pleine charge de l'aéroport de Mayotte tel qu'il est. Corsairfly, qui réalise déjà un Paris – Mayotte sans escale, a de son côté annoncé qu’elle serait en mesure de faire décoller de Mayotte ses Airbus A330-200 à pleine charge, à condition que la piste soit allongée de seulement 40 mètres. Les travaux réalisés par la société SNC Lavalin comprendront quoi qu’il en soit le réaménagement de l’aérogare sur deux étages, l’accès aux avions se faisant à l’étage par une passerelle abritée pour les plus gros avions, et la construction de deux parkings. Ils doivent débuter dans le courant de l’année 2011 pour s’achever en 2013.