Michael O’Leary, patron de Ryanair, maintient la pression sur l’aéroport d’Alicante sur la Costa Blanca en Espagne en confirmant son intention de déserter en partie son aéroport si l’AENA, l’autorité gérant une majorité des aéroports en Espagne, continue de réclamer l’embarquement obligatoire à partir des passerelles. Michael O’Leary veut que les passagers de Ryanair continuent d’embarquer à pied depuis le tarmac sur l’aéroport El Altet d’Alicante, a-t-il ait savoir lors d’un meeting mardi dernier. Si cela n’était pas le cas, il menace d’interrompre cet hiver (a priori en novembre) un total de 31 routes depuis Alicante (parmi lesquelles Paris Beauvais) et de réduire les fréquences pour 27 autres, ce qui coûterait d’après lui, 30 millions d’euros à l’aéroport plus la perte de 2 000 emplois. A noter qu’une baisse du trafic vers Alicante est normale en saison d'hiver puisque Ryanair devait en annuler 10 sur les 31 annoncées. Mais les suppressions annoncées feraient tomber le trafic de Ryanair, numéro un européen du vol low cost, de 4 millions à 1,5 million par an. Ryanair refuse l’utilisation de la passerelle sous prétexte que le coût annuel de 2 millions d’euros pour son utilisation imposée de force par l’ANEA, augmenterait en conséquence le coût des billets. L’AENA de son côté invoque des raisons de sécurité pour l’utilisation de la passerelle. En mars dernier, l’aéroport d’Alicante s’est en effet doté d’un nouveau terminal doté de 16 passerelles. Il reste donc deux seules portes possibles pour l’embarquement et désembarquement à pied. Une proposition a été envoyée à Ryanair pour qu’elle utilise à 50 % les passerelles d’embarquement, l’autre moitié selon sa procédure habituelle. Mais Ryanair a aussitôt ironisé sur cette proposition « absurde », en se demandant comment cela pouvait être plus sécurisant pour 50 % des passagers utilisant la passerelle alors que l’autre continuait à embarquer depuis le tarmac. Elle ne reviendra donc pas sur sa position a fait savoir Daniel de Carvalho, porte parole de la low cost, à moins que tous les vols de Ryanair ne soient autorisés à l’embarquement et désembarquement à pied depuis le tarmac « comme il est fait chaque jour dans la plupart des autres aéroports espagnols et plus de 160 aéroports européens, où Ryanair est présent ». A noter qu’Air Berlin  a elle aussi annoncé,cette fois pour cause de restructuration la suppression dans son réseau des cinq dessertes d’Alicante depuis Francfort, Munich, Nuremberg, Stuttgart et Zurich. Les autres compagnies desservant l’aéroport El Altet d’Alicante sont entre autres Air Algérie, Jetairfly, Cimber Sterling, Scandinavian Airlines, Air Europa, Iberia, Spanair, Vueling, Wizz Air, Air Finland, Icelandair, Norwegian Air Shuttle, Transavia, bmibaby, easyJet, Flybe, Jet2, Monarch Airlines, S7, Transaero ou Tunisair