La compagnie aérienne d’Inde Kingfisher Airlines, au bord d’un gouffre financier, va annoncer son plan de restructuration d’ici un à deux jours, a annoncé son président Vijay Mallya. Kingfisher Airlines, aux abois depuis plusieurs mois avec une dette d’1,3 milliard de dollars (995 millions d’euros) va annoncer cette fin de semaine son plan de redressement. Son PDG, et propriétaire majoritaire avec 58 % de la compagnie, Vijay Mallya, qui a fait fortune dans les alcools et la bière notamment, a dès ce vendredi rencontré les pilotes à New Delhi afin de débattre avec eux de leurs arriérés de salaires toujours impayés. Pour rappel, ses pilotes sans salaire depuis décembre dernier quittent par dizaines la compagnie aérienne en raison des difficultés de paiement alors qu’en signe de protestation, une majorité d’entre eux n’ont pas  intégré leurs postes de travail depuis lundi dernier, faisant dégringoler le nombre de vols à une petite centaine jeudi contre 400 il y a six mois. Dans un courrier électronique, Vijay Mallya a par aileurs assuré à ses employés que ceux qui lui resteront fidèles seront récompensés. Le plan de redressement devrait confirmer la suppression d'un grand nombre de lignes internationales long-courrier d’ici le 25 mars –la ligne Bombay-Londres serait maintenue- , mais aussi en rétablir des dizaines d’autres, arrêtées suite à ses problèmes financiers. Enfin, Kingfisher, qui a rendu un A330-200 opéré en leasing à son propriétaire britannique pourrait évoquer l’état de ses commandes en cours (maintenues ou annulées). Rappelons qu’elle a en commande selon Airbus 32 monocouloirs de la famille A320, 20 Airbus A330, cinq A350 et cinq A380. Enfin, Vijay Mallya a confirmé hier qu’une compagnie étrangère et deux investisseurs étrangers envisageaient une prise de participation dans le capital de Kingfisher, la presse locale ayant alors évoqué Etihad Airways ou IAG (British Airways et Iberia). Pourtant sur l’un des marchés domestiques ayant la plus forte croissance au monde, cinq des six compagnies indiennes accusent actuellement des pertes (notamment la compagnie nationale Air India ainsi que la privée Jet Airways qui domine le marché), mettant sous pression le gouvernement indien pour qu’il autorise les compagnies aériennes étrangères à rentrer au sein de leur capital.