La compagnie aérienne Air China a démenti ce matin avoir annulé des commandes passées chez Airbus, en représailles contre la "taxe carbone" mise en place par l'Union Européenne. Lors de la présentation de ses résultats annuels le 29 mars 2012, la compagnie nationale chinoise a démenti les rumeurs qui courraient depuis plusieurs semaines sur des annulations d'achat chez Airbus, déclarant au contraire qu'elle se préparait à accroitre ses capacités. Le carnet de commande d'Air China comprend encore vingt-et-un A330 et trente monocouloirs A320 et A321, la compagnie de Star Alliance opérant 123 Airbus (allant de l'A319 à l'A340) sur un total de 294 appareils. Air China comme China Eastern Airlines avant elle vient donc contredire les menaces réelles ou imaginaires pesant sur l'avionneur européen, pour qui les commandes d'avion seraient menacées suite à l'imposition par l'Union Européenne au 1er janvier du système d'échange d'amissions (ETS). Ce dernier oblige toute compagnie aérienne opérant en Europe, quelle que soit sa nationalité, à payer une partie de ses émissions de CO2. Une obligation à laquelle s'opposent la Chine, les Etats-Unis, l'Inde ou la Russie avec annonces de représailles à la clé, ainsi que de nombreuses compagnies. Jusqu'à ce jour, malgré des déclarations plus alarmistes les unes que les autres, aucune de ces menaces ne s'est officiellement transformée en réalité. La "taxe carbone" ne devant être payée qu'en 2013, cela laisse du temps pour négocier…