La Commission Européenne a annoncé la semaine dernière qu’elle validait le plan de restructuration de la compagnie aérienne maltaise et notamment l’aide de 130 millions d’euros accordés par l’Etat. Air Malta peut souffler. Elle n’aura pas à rembourser l’aide qu’elle a perçu de l’Etat en 2010. En effet, la Commission Européenne l’a jugée conforme avec la réglementation sur les aides d'Etat. Selon elle, le plan sur 5 ans "repose sur des hypothèses réalistes et devrait permettre à Air Malta de devenir viable dans un laps de temps raisonnable". Le fait que la compagnie participe aux coûts de sa restructuration en vendant des terrains et d'autres actifs et en contractant un prêt auprès d'une banque privée, a aussi pesé sur la décision de Bruxelles. Par ailleurs, la compagnie maltaise aurait bénéficié, selon son PDG, des mésaventures de deux autres compagnies nationales européennes qui ont dû cesser leurs activités cette année, Air Finland et Malev. La compagnie hongroise a en effet cloué ses avions au sol en février dernier, quelques jours après une injonction de l’Union Européenne l’obligeant à rembourser à l’Etat hongrois plus de 200 millions d’euros d’aides jugées illégales et reçues entre 2007 et 2010. Pour rappel, Air malta, qui accuse des pertes de 88 millions d’euros pour 2010-2011, a mis en place son plan de restructuration en 2010, comprenant l'abandon de 20 % de ses liaisons, la cession de deux appareils, la vente du siège du groupe et le licenciement de 500 à 600 salariés. A la tête d’une flotte de dix Airbus (A319 et A320), la compagnie maltaise dessert aujourd’hui plus de quarante destinations, principalement en Europe. Elle partage ses codes avec Aeroflot, Air Berlin, Austrian Airlines, CSA Czech Airlines, Emirates, Etihad Airways, Lufthansa, Meridiana Fly, Qantas, etc.