Le temps de passage des frontières risque fort de s’allonger dès mercredi à l’aéroport de Charleroi, où les policiers fédéraux entament une grève du zèle dans l’espoir d’obtenir des postes supplémentaires. Lancé à l’appel du syndicat SNPS, la grève du zèle des policiers fédéraux débute ce 18 juillet 2012 à l’aéroport de Bruxelles Sud – Charleroi, le contrôle des passeports devant se faire de façon très minutieuse. Le mouvement engendrera des files d’attente plus longues aux frontières, et la direction de l’aéroport conseille aux passagers de se présenter au moins trois heures à l’avance. Aucune annulation de vol n’est envisagée, mais des retards au décollage pourraient apparaître en cours de journée. Fait plutôt rare, les responsables de l’aéroport soutiennent les revendications des grévistes, qui exigent le passage de 61 à 77 agents sur l’aéroport. Selon le SNPS, les effectifs n’auraient pas évolué depuis quatre ans, période pendant laquelle le trafic aérien à quasiment doublé à Charleroi. Si aucune solution n’est trouvé, le mouvement pourrait se poursuivre jusqu’à la fin août. L’annonce de cette grève du zèle a immédiatement fait réagir la low cost Ryanair, qui domine le trafic à Charleroi loin devant Jetairfly ou Wizz Air. La spécialiste irlandaise du vol pas cher, dont l’efficacité du réseau dépend pour une grande partie de sa capacité à immobiliser les avions le moins longtemps possible, a demandé au gouvernement wallon d’intervenir dans ce conflit « égoïste » qui va causer des « retards inutiles » sur ses vols vers  des destinations comme la Grande Bretagne, le Maroc ou la Croatie entre autres. L’appel à se présenter trois heures à l’avance a été repris par les trois compagnies.