L’avionneur américain va supprimer de 2 000 à 2 300 postes sur les programmes de ses deux long-courriers, dont 800 licenciements secs. Il n’y aurait pas de lien avec les derniers déboires du 787. Si cela n’est pas une surprise que Boeing réduise la voilure sur son programme 747, c’en est une concernant celui du 787 Dreamliner, dont Boeing souhaite multiplier par deux la production mensuelle d’ici la fin de l’année, et ce malgré les problèmes de batterie, qui l’ont obligé à suspendre toute livraison depuis mi-janvier. « Alors que les efforts de développement du 787 et du 747 arrivent à leur fin et que les problèmes (de production) sont en baisse (sic ! n.d.l.r.), nous avons besoin de moins de ressources », indique le communiqué laconique de Boeing. Plus de 2 000 postes seront supprimés dont 800 licenciements secs. Pas évident à annoncer alors que tout le monde voudrait bien relier cette mesure aux problèmes de batterie du Dreamliner… Aussi Boeing ajoute-t-il que cela n’a « rien à voir » avec les derniers déboires du 787. Concernant le 747-8, Boeing avait déjà indiqué ses craintes en février dernier de devoir produire des modèles à partir de fin 2013 qui ne seraient pas vendus, au vu de la faiblesse des commandes. « Si nous ne sommes pas capables d’obtenir des commandes en 2013 en adéquation avec notre plan de production à court terme, nous pourrions prendre des mesures incluant une réduction du nombre d'avions produits et pour lesquels nous n’avons pas encore reçu de commandes », relatait alors l’avionneur américain. 110 appareils ont été commandés incluant les versions fret (70) et passagers (40 dont neuf VIP), dont 40 délivrés aujourd’hui. Mais côté Dreamliner, Boeing, qui en produit toujours cinq exemplaires par mois - qui restent parqués au sol après l’interdiction de vol de l’ensemble des 50 Dreamliner mis en service - prévoit pourtant de doubler sa cadence de production d’ici la fin de l’année. Elle a en outre renouvelé lors d’une récente conférence de presse sa confiance en son dernier fleuron, indiquant que sa remise en service était davantage une question de semaines que de mois.  Cette déclaration a d’ailleurs eu le talent non désiré d’irriter les enquêteurs du NTSB qui planchent toujours sur le problème de batteries.