Un Boeing 737-800 de la compagnie indonésienne Lion Air a complètement raté son atterrissage à Bali, finissant sa course en mer. Il n’y a aucun blessé grave. Si aucune explication n’est avancée dans l’immédiat, la compétence de ses pilotes fait quand même débat. La flotte de Lion Air compte un Boeing 737-800 de moins suite à cet atterrissage raté de belle manière à l’aéroport de Bali. Le pilote qui avait décollé de Bandung, à l’ouest de l’île de Java, a en effet causé de belles frayeurs à ses passagers en s’échouant en mer à quelques encablures de l’aéroport. Les images sont impressionnantes, la carlingue en deux morceaux baignant au milieu des flots. Heureusement, on ne compte pas de blessés graves parmi les 101 passagers et membres d’équipage. 45 d’entre eux souffraient quand même de nombreuses contusions et ont dû être évacués sur l’hôpital de Bali. Aucune explication à cet atterrissage loupé n’est pour l’heure avancée, mais la compétence de ses pilotes pose question alors qu’entre 2004 et 2006, pas moins de six appareils de Lion Air sont sortis de piste à l’atterrissage. En janvier 2012, plusieurs de ses pilotes avaient aussi été arrêtés en possession de métamphétamines. Rappelons aussi que la compagnie est interdite des espaces européen et américain, ce qui ne l’empêche pas d’avoir décoché deux commandes monstres : 234 Airbus A320 le mois dernier et 230 Boeing 737 en novembre 2011. La compagnie va donc recruter en masse, ce qui ne manque pas d’inquiéter certains experts. « Les pilotes sont épuisés jusqu'à la corde et surexploités et cela pourrait devenir un problème de plus en plus grave à mesure que les compagnies connaissent une croissance rapide sans pour autant que le nombre de personnels navigants suffisamment qualifiés soit suffisant, souligne un analyste. Si le nombre de pilotes ne peut pas augmenter au même rythme que le nombre d'avions, nous pouvons nous attendre à des cas encore plus graves à l'avenir. C'est une bombe à retardement. » Le trafic aérien est en plein boum en Indonésie, les avions étant le moyen le plus efficace pour relier les 17 000 îles qui la composent.