La compagnie aérienne All Nippon Airways a vu ses profits s’envoler de 53% tandis que sa rivale Japan Airlines enregistrait un recul de8% sur la dernière année fiscale, sur fond d’immobilisation des 787 Dreamliner pour laquelle Boeing a lancé une campagne publicitaires d’excuses dans la presse. ANA a annoncé le 30 avril 2013 un profit net en hausse de 53,1% sur l’année fiscale qui s’est achevée fin mars, des coupes dans les dépenses et la hausse de la demande internationale ayant compensé l’immobilisation pendant trois mois de ses 17 Dreamliner, pour cause de problème de batterie au lithium-ion. Une « réponse flexible aux annulations » a permis de minimiser l’impact du 787 sur les résultats, a précisé le PDG de la compagnie de Star Alliance Shinichiro Ito, qui avait participé dimanche à un vol d’essai. Mine plus grise chez Japan Airlines qui a enregistré une chute de 8% de son profit net mais aussi revu à la baisse d’un tiers ses prévisions de revenus pour l’année fiscale commencée fin mars. La faute aux coûts liés au carburant en hausse de 20% (renforcés par la faiblesse du yen) et à une concurrence accrue, explique la compagnie de Oneworld qui a « essayé de minimiser » l’impact sur ses résultats des trois mois passés au sol par ses 7 Dreamliner. Les principaux quotidiens japonais exhibent ce mardi de pleines pages de publicité payées par Boeing, présentant « ses profondes excuses aux clients et compagnies japonais troublés et affectés par les problèmes de notre nouveau Dreamliner ». ANA, compagnie de lancement, et JAL opèrent quasiment la moitié des Dreamliner en service, qui avaient été cloués au sol le 16 janvier dernier, et vont multiplier les vols d’essais jusqu’à la fin mai - principalement pour rassurer leurs passagers. Ethiopian Airlines a remis les siens en service la semaine dernière, et Qatar Airways en fera de même jeudi. La Chine a d’autre part annoncé qu’elle allait certifier les 787 « probablement le mois prochain », avec un an de retard – Hainan Airlines et China Southern Airlines, qui en ont commandé dix chacun, devraient être les premières compagnies chinoises servies.