Le syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara) s'opposent fermement à l'annonce de l'augmentation de 12,7% de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, dite aussi la "taxe Chirac" du nom du Président qui l'a adoptée, en soulignant que le poids des taxes de toute sorte met en danger leur survie dans un secteur très compétitif. Mise en place en 2006, cette taxe sur les billets d’avion sert à financer les fonds de lutte contre le sida et autres épidémies, en particulier pour aider les pays les plus touchés en Afrique. Le Scara, qui regroupe 17 compagnies française (Air Austral, Aigle Azur, Air Caraïbes, Air Méditerrané, Air Corsica, Corsair, XL Airways, etc... à l'exception d'Air France), demande qu'elle s'applique aussi au TGV, concurrent de l'avion sur le réseau intérieur. "Nous demandons que cette taxe cesse de s'appliquer aux compagnies aériennes. Et, si elle est maintenue, qu'elle concerne également le TGV. Cela permettrait de ne pas l'augmenter aux compagnies aériennes", explique Jean-Pierre Bes, secrétaire général du Scara, au quotidien La Tribune. "Les consommateurs ne sont même pas conscients de la cause qu'ils financent. Pire, lorsqu'ils consultent un comparateur de prix, ils font la différence à 5 ou 10 euros près et pénalisent les compagnies françaises qui ont intégré la taxe dans leurs prix", dit-il. A ce jour, pour un vol intérieur, la taxe s’élève à ce jour à 1 euro pour un billet de classe économique et à 10 euros en classe affaires. Pour un vol international, la taxe est de 4 euros en classe économique et de 40 euros pour les classes affaires ou première. Elle sera augmenté prochainement de 12,7%, la hausse étant répercutée directement sur le prix du billet d'avion. Tout comme les autres compagnies françaises, Air France a dénoncé cette augmentation dans un communiqué : « Dans un contexte de crise et de forte concurrence internationale, et alors que la plupart des pays n’appliquent pas cette taxe, cette charge supplémentaire pèsera encore davantage sur la compagnie nationale«. De nombreux Etats, comme les Etats-unis et le Royaume-Uni, sont résolument opposés à toute taxe sur les transports aériens, même à des fins humanitaires.