La phase 2 du plan de restructuration Transform 2015 annoncée mercredi par la compagnie aérienne Air France est mal passée chez le syndicat UNSA PNC, qui appelle à son tour les hôtesses de l’air et stewards à se mettre en grève du 20 au 24 novembre prochain. Si le détail des 2800 postes supplémentaires supprimés en 2014 par la compagnie nationale ne sera connu que le 4 octobre, les syndicats font monter la pression : après le SNPNC, c’est au tour de l’UNSA d’appeler les PNC à cesser le travail pour cinq jours reconductibles fin novembre. Il explique dans son communiqué qu’alors que le personnel navigant commercial d'Air France « vient de s'engager à réaliser 20% d'économies conformément au plan Transform 2015, l'appétit de notre direction en matière de régression sociale semble être sans limite ». Le syndicat regrette « qu’aucune négociation, ni discussion n'a été engagée avec les organisations syndicales représentatives », et affirme que les PNC « ont déjà assez donné », poursuit le texte, et « ils n’iront pas plus loin ». Il appelle donc à la grève pour « s’opposer à toutes mesures d’économies supplémentaires touchant nos emplois, notre rémunération ou nos conditions de travail ». Côté pilotes, le syndicat SPAF a durement critiqué la direction, parlant d’absence de stratégie industrielle et commerciale crédible dans Transform 2015, et d’échec « dû à un management vieillissant qui peine à développer une compagnie aérienne et à faire face aux déséquilibres imposés par la France et l'Europe ». Un échec qui « se traduit également par de mauvais choix stratégiques et financiers qui pénalisent les salariés et plombe la croissance : amendes pour entente illicite sur le cargo, couvertures pétrolières négatives, bases provinces, billets privilèges... ». Mais à l’instar du SNPL, le SPAF n’appelle pas à la grève.