La compagnie aérienne Alitalia a repoussé de deux semaines la date d’adhésion des actionnaires à son augmentation de capital, même si le premier d’entre eux Air France – KLM aurait voté contre son nouveau plan de restructuration. Le conseil d’administration de la compagnie nationale italienne convoqué le 13 novembre 2013 a présenté les contours de son nouveau plan stratégique, qui prévoit une « sévère réduction des coûts » visant à atteindre une « meilleure efficacité dans la gestion de l'activité et l'amélioration de la capacité de concurrence sur le marché ». Si les éventuelles suppressions d'emplois ont été occultées (la rumeur parle de plusieurs milliers), Alitalia précise que la nouvelle version de son plan inclut une réduction de la flotte moyen-courrier et l’accroissement des vols long-courrier plus rentables. De quoi remplir certaines des conditions strictes posées par Air France – KLM pour participer à l’augmentation de capital de 300 millions d’euros, mais selon plusieurs journaux le groupe franco-néerlandais aurait quand même voté contre le plan, en raison de l’absence de mesures sur la réduction de la dette – 813 millions d’euros fin septembre. Un vote qui ne semble pas décourager Alitalia : elle a repoussé au 27 novembre l’échéance de ce soir fixée aux actionnaires pour annoncer leur intention de participer ou pas à l’augmentation de capital. Un délai qui leur donnera le temps d’étudier les nouvelles propositions, explique la compagnie dans un communiqué. Le ministre des transports Maurizio Lupi semble moins confiant, annonçant que le gouvernement cherchait à trouver un nouveau partenaire en Asie du sud-est si Air France – KLM ne participe pas à l’augmentation de capital – sans toutefois citer de compagnie spécifique. Selon la presse locale, il a écarté la piste Etihad Airways, préférant citer Aeroflot ou Air China.