La justice française a mis en examen la compagnie aérienne Yemenia Airways pour "homicide involontaire" pour le crash de l’Airbus A310 qui s’était abîmé en mer au large des Comores le 30 juin 2009. L'appareil de la compagnie yéménite s’était abîmé en mer peu avant son atterrissage au large de Moroni aux Comores. Sur les 153 occupants de l’appareil, à bord duquel ils avaient embarqué à l’aéroport de Sanaa, 62 étaient Français et 43 des Comoriens résidant dans l’hexagone. Seule une adolescente de 14 ans, Bahia Bakary, avait survécu à l’accident. Une information judiciaire avait été ouverte en juillet 2009 à Bobigny pour déterminer les causes de l’accident. Les proches des victimes avaient eux porté plainte en avril 2011 pour «obstacle à la manifestation de la vérité» et «mise en danger de la vie d’autrui». Dans un communiqué sur Facebook, l’Association des familles de victimes de la catastrophe aérienne (AFVCA) a salué une «décision capitale dans le chemin» vers la justice. «C’est la fin de quatre ans et demi de mépris, de blocages systématiques, de lâcheté et d’impunité de la part de la Yemenia», estime l’association, qui regrette toutefois «le retard» de cette décision, faisant référence aux proches des victimes du vol AF447 Rio-Paris qui avaient obtenu bien plus rapidement la mise en examen d'Air France.