Le Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu samedi avec 239 personnes à bord, n’a toujours pas été localisé, les rumeurs les plus contradictoires surgissant régulièrement avant d’être dénoncées. Alors qu’une cinquième journée de recherche a commencé ce 12 mars 2014, on est toujours incapable de dire ce qui s’est passé après la perte de contact samedi avec le vol MH370, environ une heure après son départ de Kuala Lumpur à destination de Pékin. La piste annoncée hier de l’identification par des radars militaires malaisiens d’un survol par le Boeing d’un îlot dans le détroit de Malacca, complètement à l’opposé de la route prévue, a été démentie mercredi matin par le chef de l’armée de l’air Rodzali Doud – qui n’écarte toutefois pas la possibilité que l’avion a changé de cap avant que l’on perde sa trace. La piste des débris repérés lundi au large de Vung Tau au sud-est Vietnam n’a elle toujours pas été validée. Interpol a démenti hier toute implication dans une entreprise terroriste des deux passagers détenteurs de passeports volés, expliquant que l’un des candidats à l’immigration clandestine allait rejoindre sa famille en Allemagne (sa mère l’a confirmé) et que l’autre cherchait à s’installer au Danemark. La CIA de son côté maintient qu’elle enquête toujours sur la piste du terrorisme, tout en précisant qu’aucune revendication n’avait été confirmée ou corroborée. Malaysia Airlines a de son côté dû se défendre après les révélations par deux jeunes touristes blondes, une Sud-africaine et une Australienne, qui avaient en 2011 passé un bon moment dans le cockpit lors d’un vol entre Phuket et Kuala Lumpur dont le copilote, Fariq Abdul Hamid, était à bord du vol MH370. La compagnie, « choquée », « a pris connaissance des allégations contre son copilote et les prend très au sérieux », explique un communiqué diffusé mardi, même si elle ne « veut pas voir son attention détournée au milieu de cette crise ». air-journal mh370 copilote et australienne Côté faits techniques connus, le 777-200ER immatriculé 9M-MRO, avait été commandé en 1998 et construit en 2002 ; il avait été livré via la société de leasing Penerbangan Malaysia Berhad (sale and lease back) en novembre 2002, et avait passé sa dernière visite de maintenance A-check le 23 février 2014 dans un hangar de l’aéroport de Kuala Lumpur – aucun problème n’ayant été rapporté selon Malaysia Airlines. Depuis son entrée ne service, l’avion avait accumulé 53 465 heures de vol en 7525 cycles. Son aile avait été abîmée lors d’un incident au sol, et réparée. Comme tous les appareils de la compagnie, il était équipé d’un système ACARS transmettant en continu les informations techniques de l’avion, mais ce système n’aurait pas émis après la disparition des écrans radars du vol MH370.