Publié le 1 juin 2024 à 00h03
Vol MH370 de Malaysia Airlines : ni traces ni preuves
Publié le 19 mars 2014 à 07h00 par François Duclos
L’enquête sur la disparition le 8 mars 2014 du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines semble revenir vers la thèse d’une panne technique, alors que la zone de recherches couvre désormais une surface équivalente à l’Australie et que les rumeurs se multiplient sur la rétention d’information par les militaires de certains des 26 pays impliqués.
Toujours pas la moindre preuve pour étayer les différentes thèses sur la disparition du vol MH370, alors qu’un douzième jour de recherches a débuté ce mercredi pour tenter de localiser l’appareil. Le désarroi des familles de victimes n’en est que plus sensible, des Chinois menaçant de se mettre en grève de la faim pour obliger les autorités malaisiennes à « cesser de cacher des informations » tandis qu’une Américaine annonçait sur les chaines de télévision anglo-saxonnes qu’elle était « persuadée que son fiancé est encore vivant et retenu en otage quelque part ».
Acte volontaire des pilotes : la théorie du détournement ou du suicide de la part du commandant de bord ou du copilote semble de moins en moins crédible, des sources officielles américaines (anonymes bien sûr) expliquant au Los Angeles Times que rien de suspect n’avait été trouvé après les perquisitions à leur domicile. Pas d’indice dans les courriels ou leur vie personnelle (le copilote préparait son mariage), rien d’extraordinaire dans les données du simulateur de vol du pilote (en particulier sur des manœuvres qui l’éloigneraient de la route de Pékin ; les 5 pistes étudiées seraient Malé aux Maldives, la base américaine de Diego Garcia et trois aéroports en Inde et au Sri Lanka selon un journal malaisien). Et les conversations entre l’équipage du vol MH370 et la tour de contrôle auraient été « amicales, professionnelles et routinières », rien ne laissant penser à des problèmes imminents. La théorie du détournement par une tierce personne ou par des voies électroniques reste cependant toujours examinée, précise le LA Times.
Echo radar en Thaïlande : le chef de l’armée de l’air thaïlandaise a déclaré au journal The Nation qu’un radar militaire dans le sud du pays avait détecté « un avion non identifié ayant changé de cap et survolant Butterworth », à l’ouest donc de la dernière position connue du Boeing ; mais il précise que « rien ne permet d’affirmer qu’il s’agissait du vol MH370 », expliquant la transmission tardive de l’information aux autorités malaysiennes par le fait que « personne n’y avait prêté attention puisqu’il ne représentait pas une menace et n’était pas entré dans notre espace aérien ». La capacité des 26 pays impliqués désormais dans les recherches à partager leurs informations militaires est de plus en plus remise en cause, les relations entre plusieurs nations n’étant pas au beau fixe – et chacun redoutant de mettre en évidence d’éventuelles faiblesses de sa défense.
La théorie Hélios Airways : le crash du 14 août 2005 (121 morts) pourrait fournir l’explication la plus plausible à la disparition du vol MH370, réconciliant l’absence de communication avec les pilotes et la possibilité d’un vol de plusieurs heures. Le 737-300 d’Hélios Airways avait décollé de Larnaca avec un problème non réglé de pressurisation, avait cessé de communiquer lors du passage entre les centres de contrôle aérien de Chypre et de Grèce, poursuivi sa route en pilote automatique jusqu’à Athènes et s’était écrasé à court de carburant malgré l’intervention d’un PNC. Des pilotes de F16 grecs ayant accompagné l’avion avaient aperçu le copilote et les passagers inertes, le commandant de bord semblant absent du cockpit et les masques à oxygène ayant été déployés.
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Alex a commenté :
19 mars 2014 - 8 h 13 min
C’est la Thaïlande qui surveille mieux que la Malaisie, l’espace aérien malaisien ? (Butterworth, Kedah, se trouve en Malaisie ) ?
Xtof a commenté :
19 mars 2014 - 8 h 50 min
Une dépressurisation lente comme pour le vol Hélios est en contradiction avec la coupure du transpondeur et la déconnexion du système ACARS.
FCB a commenté :
19 mars 2014 - 12 h 25 min
+1
Mamadinho a commenté :
19 mars 2014 - 13 h 07 min
De plus le vol aurait poursuivi sa route en pilote automatique et se serait mis en circuit d’attente à proximité de l’aéroport d’arrivée. Par conséquent il aurait de plus été contacté par le contrôle du pays suivant qui en absence de réponse aurait alerté les autorité qui l’aurait escorté (comme pour le vol Helios). Je ne crois pas du tout à la thèse de la dépressurisation lente.
J’ajouterais même que depuis cet incident la check list de décollage comprend la vérification de la position automatique du bouton de pressurisation.
fayfay37 a commenté :
19 mars 2014 - 15 h 44 min
Si je me souviens bien du crash d’Helios, un passager avait réussi a envoyer un sms depuis l’appareil pour leur dire qu’ils allaient mourir..
Chris de Nice a commenté :
19 mars 2014 - 12 h 06 min
Pourquoi le premier ministre malaysien dit que les mouvements de l’appareil sur le radar primaire indiquent une action délibéré (par un pilote) par rapport à la route suivie .
En effet il n’y a aucune “airways” qui relie les “waypoints” mentionné IGARI/VAMPI/GIVAL/IGREX et la seule “airway” qui traverse la peninsule malaisienne est le B219 entre Kota Bharu et Penang , mais elle traverse l’espace aérien Thaïlandais en deux fois, et la Thaïlande indique qu’elle a identifié l’appareil également mais qu’il n’est pas entré dans son espace aérien …. donc l’appareil avant d’avoir une route ouest à d’abord eu une route sud vers Kuala Lumpur… et la navigation s’est faite au cap en passant à proximité de certains “waypoints” mais des waypoints il y en a un peu partout ! Par contre ce qui semble délibéré pour le coup, c’est que l’appareil est resté pendant tout ce temps dans la FIR(espace aérien) de Kuala Lumpur , en évitant soigneusement de pénétrer les FIR Vietnamiennes, Thaïlandaises et Indonésiennes, et donc de déclencher des alertes dans ces pays . Bizarre Bizarre…
Julien a commenté :
19 mars 2014 - 13 h 53 min
Ahah, ils peuvent écouter n’importes quelles conversations sur la planète, les stocker pendant des semaines, prendre possession de votre webcam en quelques secondes, savent qui vous êtes, ce que vous mangez, qui sont vos amis, quel est votre boulot, ce que les dirigeants du monde concoctent, localiser n’importe qui à n’importe quel moment mais peuvent perdre un avion de vue au beau milieu de l’Asie… non mais attendez… vous n’allez quand même pas croire toutes ces c******* hein !? Tous les déplacements de tout appareil sont enregistrés, les vidéos satellites stockées, les portables des passagers localisables en quelques secondes… mais personne ne pose ces questions… bravo les médias… une fois de plus…
flight level 370 a commenté :
19 mars 2014 - 15 h 18 min
+1 Julien !
Anto a commenté :
19 mars 2014 - 15 h 28 min
Tous les deplacements visibles par le radar sont enregistrés, mais si le radar ne vous voit plus, on ne peut enregistrer votre position nan ??
Ensuite si vous pensez que les satelittes n’ont que ca a faire que de filmer les plus de 15000 avions de lignes volant a tout moment, et que les portables des passagers sont localisables a 10000m d’altitude ou au beau milieu de l’ocean indien, bon courage ..
Sinon voici l’avis d’un n-ieme pilote de ligne sur la chose, que de theories encore, a prendre avec des pincettes pour la plupart, mais le nombre de scenarios possible nous indique la difficultés du travail des enqueteurs.
http://www.wired.com/autopia/2014/03/mh370-electrical-fire/
Julien a commenté :
19 mars 2014 - 18 h 51 min
“si les satellites n’ont que ça à faire”… ce n’est pas un petit bonhomme dedans qui prend des photos… ce sont des prises de vues transmises instantanément qui reste stockées plusieurs mois. Téléphone géo-localisable sur toute la planète, quelque soit l’altitude… bref… renseignez vous…
J'me marre a commenté :
19 mars 2014 - 18 h 08 min
La démonstration vient d’être faite que “le pouvoir de tout voir/savoir/contrôler/localiser sur tout le monde et partout”…n’est qu’une gigantesque manœuvre de désinformation mise en musique au travers de la série NCIS!!!!!!!!!!
Chris de Nice a commenté :
19 mars 2014 - 18 h 02 min
Si Inmarsat est capable de calculer une distance depuis le dernier “ping” satellite , pourquoi ne donnent-ils pas les distances avec les “pings” satellite précédents ?
Ensuite avec l’ensemble des arc de distance et en comparant leur espacements avec des vitesses compatibles avec les performances d’un B777 la zone de recherche peut-être réduite (l’appareil peut aussi avoir fait des zigzags pour les petites distances entre arc, mais les distances supérieures à la vitesse de croisière max sont à éliminer)
La zone de recherche restera considérable , et percevoir les “pings” sous-marins des enregistreurs de vol relèvera du miracle , le mieux est de faire une recherche aérienne des débris flottants et ensuite de faire un calcul de rétro-courant (pour ce que çà vaut) pour trouver une zone plus précise d’écoute des “pings”sous marins des enregistreurs de vol . Mais après 12 jours la plupart des objets flottants auront probablement coulés… et si l’appareil à fait un bel amérrissage il peut avoir couler intact en un morceau ! on ne retrouvera peut-être jamais cet appareil …
Clo2B a commenté :
19 mars 2014 - 18 h 38 min
Rappelons nous d’une chose : Lors du crash concernant le 747 au large de New-York, le FBI avait alors privilégié la piste de l’attentat, on évoquait alors l’éventuelle utilisation d’un missile portatif ; le portrait robot de deux suspects avait même été annoncé par la presse…. on sait ce qu’il en était aujourd’hui…
Un constructeur a forcément intérêt a privilégier ce genre de piste.
ça aurait peut être été le cas si l’on avait jamais retrouver les boites noires du vol Rio-Paris