Publié le 1 juin 2024 à 00h03
Publié le 9 mai 2014 à 07h00 par François Duclos
Le procès des deux pilotes français accusés de trafic de drogue en République Dominicaine,et emprisonnés sans charges, s’est enfin ouvert jeudi, une décision étant espérée sous quinze jours.
Treize mois et sept reports d’audience après l’arrestation de Pascal Fauret et Bruno Odos, qui devaient piloter un avion d’affaires dans lequel avaient été découverts 680 kilos de cocaïne à Punta Cana, leur procès a finalement démarré le 8 mai 2014, avant d’être suspendu pour une reprise annoncée lundi prochain. Ils nient toute participation au trafic de cocaïne, découvert le 20 mars 2013 lors d’une opération anti-drogue d’envergure après plusieurs mois d’infiltration par la Direction Nationale de Contrôle des Drogues (DNCD) en collaboration avec la DEA. Trente cinq personnes, notamment des militaires affectés au corps spécialisé de sûreté aéroportuaire, des agents des douanes et des agents de la DNCD avaient alors été arrêtés, ainsi que plusieurs Français - dont les deux pilotes qui s’apprêtaient à effectuer un vol transatlantique en Falcon 50 entre l’aéroport de Punta Cana et St. Tropez, via les Açores.
Leurs avocats ont plaidé pour obtenir une libération conditionnelle, voire un non-lieu immédiat, le comité de soutien Association pour Pascal et Bruno expliquant sur les réseaux sociaux que l’accusation n’avait présenté « aucune nouvelle pièce Interrogées par Le Dauphiné, les épouses des pilotes évoquent une affaire « tellement absurde, et une détention (…) si arbitraire que l’on ne peut absolument pas prévoir ce qui peut se passer maintenant », réaffirmant leur souhait « non pas de nous soustraire à la justice mais, au contraire, de nous expliquer » tout en décrivant les deux pilotes comme commençant à perdre espoir alors que leur santé se dégrade.
Rappelons que le syndicat SNPL avait appelé en mars un boycott des vols vers la République Dominicaine, avant de le suspendre début avril à l’annonce de la tenue du procès. Il avait justifié son soutien par les points suivants : il s'agissait d'un vol de transport public de passagers, soumis à la même réglementation que n'importe quel vol d'une compagnie régulière. Les deux pilotes effectuaient ce vol en tant que salariés de leur compagnie aérienne (SN-THS) qui les avait désignés pour le faire. La République Dominicaine, en tant que membre de l'Organisation de l’Aviation Civile Internationale, est tenue de scanner l'ensemble des bagages (soute et cabine) de tous les passagers. Ces vérifications sont de la seule responsabilité des autorités locales. Les pilotes d'un vol de transport public sont uniquement tenus de vérifier la masse (poids total de la charge embarquée) et le centrage (répartition des passagers et bagages) de l'avion en s'assurant qu'ils permettent à l'avion de toujours rester dans son domaine de vol ; et en aucun cas les pilotes d’un vol de transport public n’ont de pouvoir de douane ou de police qui les autoriseraient à vérifier le contenu des bagages de leurs passagers.
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Ramada a commenté :
9 mai 2014 - 7 h 21 min
Il faut qu il reste en prison, ils étaient surveillés depuis plusieurs mois sur leur téléphone pour ce trajet.
Le personnel de surveillance de st tropez qui les attendait pour les laisser passer, eux dorment en tôle en France.
Il faut qu il paye pour les conneries qu ils sont fait!!!
Anto a commenté :
9 mai 2014 - 9 h 24 min
Ca oui, SI ils sont coupables, ils doivent payer c’est sur. Ce qui est regrettable ce sont les delais du procès et l’attente qui a fait suite aux arrestations.
JULES a commenté :
9 mai 2014 - 10 h 00 min
Tu n’a rien compris l’article semble expliquer que les pilotes ne peuvent vérifier ce qu’il y a dans les bagages mais cela relève plutôt des services de douanes locaux, et si ils n’ont rien fait je ne voit pas l’intérêt de les faire dormir en prison.
JULES a commenté :
9 mai 2014 - 10 h 01 min
Mais après si il sont coupable..
greg a commenté :
9 mai 2014 - 10 h 31 min
Abruti!
On te dit qu’ils étaient sur écoute téléphonique, je rajouterai même depuis 1 année par la PJ. Ils manipulaient leur trajet depuis pas mal de temps.
C’est vrai qu’ils chargaient eux meme les 40 bagages dans l’avion, ils ne doutaient pas du tout de la contenance 🙂
sebastien1 a commenté :
9 mai 2014 - 16 h 09 min
Il faut rester poli,surtout quand on dit n’importe quoi,les ecoutes telephoniques c’est simplement parce que l’un des pilotes,ou les deux ,travaillait pour la douane,douane qui les a abandonné ,quand ils se font griller sur le fil par les autorités dominiquaine pour la saisie des stupefiants avec au passage une partie de la cargaison qui a disparut
bill a commenté :
9 mai 2014 - 21 h 54 min
Et les écoutes n’ont rien donné. Pas plus que les perquisitions faites à domicile, ou l’examen scrupuleux de leurs comptes en banques… Bref, des narcos qui n’ont jamais parlé de came et qui n’ont jamais touché de pognon…
fred a commenté :
9 mai 2014 - 15 h 50 min
République Dominicaine:: vu le coup monté c’est pas vraiment la République en fait.
Pilotes privés: Nouvelle check-list en cours: Toutes les valises des passagers à vérifier si vous ne voulez pas finir en prison. Et cela, même s’ils sont déjà passés au check-point(quelle efficacité).
Groovy a commenté :
9 mai 2014 - 18 h 18 min
Pour en finir il faudrait donner l’immunité diplomatique aux pilotes de ligne comme cela il n’y aurait plus de pigeons.Ainsi les trafiquants se debrouilleraient avec les flics.
Ramada a commenté :
9 mai 2014 - 18 h 37 min
Toi tu es intelligent
MAÎTRE AZÉ a commenté :
9 mai 2014 - 19 h 24 min
+1
PROUF a commenté :
10 mai 2014 - 0 h 13 min
“Il faut qu il paye pour les conneries qu ils sont fait!!!”
Belle phrase de RAMADA avec 1, non 2, non 6 fautes d’orthographe! Pathétique, un 6ème en ferait moins…