La compagnie aérienne Air France-KLM veut être un élément moteur au sein du groupe de travail Aircraft Tracking mis en place par l’IATA, pour proposer des solutions à long terme sur le suivi en temps réel des avions de lignes ou cargo. Alors que s’est ouverte le 1er juin 2014 à Doha la 30e assemblée générale de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), la compagnie franco-néerlandaise a rappelé par voie de communiqué « soutenir et être représentée » au sein du groupe de travail, créé par l’OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) et qui doit présenter en septembre des solutions harmonisées. Une conséquence directe de la disparition le 8 mars dernier du Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin avec 239 personnes à bord, dont l’épave n’a toujours pas été localisée malgré près de trois mois de recherche. Air France-KLM souligne par la voix de son président Alexandre de Juniac avoir « déjà mis en place des mesures simples et efficaces » dans le suivi des avions, et souhaite voir adopter par toute l’industrie « une position commune sur le suivi en temps réel » afin de faire progresser le secteur sur ce « problème important de la sécurité des transports ». Depuis 2009, la compagnie française a en particulier mis en place un système transmettant automatiquement toutes les dix minutes la position de ses avions à son Centre de contrôle opérationnel (la moyenne mondiale est de 20 minutes selon Air France) ; en cas de « déviation anormale » du plan de vol original, l’écart entre les transmissions passe de 10 à 1 minute. KLM vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle allait adopter ce système. Air France a d’autre part « suivi les recommandations du BEA » et installé dans sa flotte des enregistreurs de vol dont les balises sous-marines ULB (underwater locator beacon) ont une autonomie portée à 90 jours au lieu des 30 habituels. Le groupe explique aussi se pencher sur l’adoption de nouveaux transmetteurs dont la fréquence serait plus facilement identifiable, et sur le projet d’Inmarsat qui baisserait à 15 minutes le rythme des communications entre les avions et son réseau satellitaire. Le directeur exécutif de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), Patrick Ky, a de son côté souligné combien « la portée de cette assemblée générale de l'IATA est particulièrement importante dans le contexte de la disparition du vol MH370 : la sécurité aérienne doit être au cœur des préoccupations de tous les acteurs de l’aviation et nous sommes mobilisés pour qu’un événement aussi tragique ne se reproduise pas ».