L’annonce de discussions entre les compagnies aériennes Etihad Airways, Air Berlin et TUIfly pour former un nouveau groupe en Allemagne a entrainé des dizaines de suppressions de vol, les pilotes de la filiale du groupe TUI se mettant en masse en arrêt maladie. La compagnie TUIfly a confirmé le 6 octobre 2016 que le nombre d’arrêts maladie déclarés par ses pilotes l’avait forcée à annuler 47 vols sur les 110 prévus hier, et seulement 34 vols sont confirmés ce vendredi dans les aéroports de Düsseldorf, Hanovre, Stuttgart et Francfort « grâce à des capacités achetées à l’extérieur » (18 avions au total auraient été affrétés). Tous les autres vols au départ d’Allemagne, Autriche et Suisse sont annulés, la priorité ayant été donnée au rapatriement des vacanciers par exemple depuis Héraklion, Rhodes, Palma de Majorque, Antalya, Dalaman ou les îles Canaries. TUIfly louant avec équipages quatorze appareils à Air Berlin, cette dernière a du coup été obligée d’annuler 90 vols de son côté, mais a finalement pu en effectuer 30 avec sa propre flotte, un accord ayant été trouvé avec les syndicats VC et ver.di ; les deux compagnies affichent également de nombreux retards sur les vols qui peuvent être opérés. Dans un communiqué, le CEO d’Air Berlin Stefan Pichler précise qu’il a depuis le début de la semaine, il a loué un A321 chez Alitalia (un deuxième est espéré), un Boeing 737 chez Air Serbia (deux autres vont arriver), et à partir de ce vendredi un A340 chez son actionnaire Etihad Airways. Ce qui lui permet de souligner les avantages de la mini-alliance Etihad Airways Partner, dont font également partie Air Seychelles, Jet Airways et Etihad Regional. Les premiers arrêts maladie des pilotes de TUIfly avaient été recensés en début de semaine, dès les premières rumeurs sur les discussions entre Etihad Airways, TUIfly et Air Berlin sur la création d’un nouveau groupe aérien en Allemagne – qui pourrait aboutir à la fusion des deux dernières. Le mouvement s’est accéléré depuis l’annonce officielle de l’ouverture de négociations, sans que le mot de grève ne soit prononcé. La nouvelle compagnie disposerait d’une flotte de 58 avions dont 27 des 41 737 de TUIfly, les quatorze 737 qu’elle loue avec équipage à Air Berlin, et les dix-sept Airbus A320 de la filiale autrichienne de cette dernière, Niki. Aucune détail n’a pour l’instant été évoqué que d’éventuels changement de contrat ou suppressions de postes chez les pilotes du nouveau groupe.