Les félicitations sont venues en particulier de l’IATA (Association Internationale du Transport Aérien), selon qui « la signification historique de cet accord ne peut être surestimée ». Avec le CORSIA, premier instrument mondial touchant un secteur industriel tout entier, « l’aviation demeure à l’avant-garde des industries qui combattent les changements climatiques », a déclaré dans un communiqué Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA. L’accord « a transformé le travail de plusieurs années de préparation en une solution efficace » permettant aux compagnies aériennes de gérer leur empreinte carbone, précise-t-il, avant de souligner que le CORSIA « en soi » ne conduira pas à l’avenir durable de l’aviation. En plus de cette mesure mondiale fondée sur le marché, l’industrie « poursuivra ses efforts dans le cadre de sa stratégie à quatre paliers sur les changements climatiques, qui prévoit l’amélioration des technologies, des opérations et des infrastructures » : les compagnies aériennes vont poursuivre leurs investissements dans les nouvelles technologies, en particulier les nouveaux aéronefs et les carburants de remplacement durables, afin d’améliorer leur bilan environnemental. Et l’IATA va continuer de demander aux gouvernements de participer à l’effort, en investissant dans la modernisation de la gestion du trafic aérien et en adoptant des politiques susceptibles de favoriser la commercialisation des carburants de remplacement durables pour l’aviation. M. de Juniac conclut sur le besoin de s’assurer que le CORSIA sera équitable et n’entraînera pas de distorsion du marché : le mécanisme « comportera des modalités permettant de tenir compte des situations spéciales comme celles des compagnies aériennes en rapide croissance et des compagnies ayant déjà fait des efforts considérables pour améliorer leurs résultats environnementaux ».
Boeing s’est joint au concert, vantant les gains d’au moins 20% sur les émissions de gaz à effets de serre de ces 787 Dreamliner et 737 MAX, tandis que le PDG d’Airbus Fabrice Brégier assurait de « l’engagement total » du constructeur pour faire face aux défis environnementaux.
Si le WWF a salué cet engagement du secteur aérien, qui répond à la principale lacune de la COP21 (la prise en compte des émissions de l’aviation civile internationale), il en souligne néanmoins quelques faiblesses : Lou Leonard, sous-directeur de l'équipe internationale climat et énergie, regrette que les pays aient retiré de l’accord « des éléments clefs sur la connexion avec les objectifs de limitation de la température moyenne mondiale inscrits dans l’Accord de Paris » : les membres de l’OACI n’ont selon lui « pas suffisamment démontré qu’ils comptaient aligner l’ambition de l’aviation internationale avec les objectifs clefs de l’Accord de Paris visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 2°C voire 1,5°C ». Il estime qu’au rythme actuel, les émissions de l’aviation internationale consommeront trop du budget carbone planétaire restant « pour avoir une chance de tenir les engagements de l’Accord de Paris » ; et souhaite que les pays mettent en place de nouvelles politiques « afin que l'aviation assume sa juste part ». Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
Doudou a commenté :
7 octobre 2016 - 13 h 28 min
De la poudre aux yeux….
Pet a commenté :
7 octobre 2016 - 17 h 25 min
…poudre aux yeux.. de Luxe !!
Concerne les gros consommateurs uniquement et ne les engage à rien d’autre qu’une “compensation” d’un bidon absolu.
Petits et pauvres, repassez plus tard.
Esperons que les constructeurs d’avions et de leurs moteurs investiront ds autre chose que des arrangements entre gens courtois.
Historique ? Dans l’hypocrisie, sans doute.
On attend la révolution agraire Bio pour voir pire.
Forza a commenté :
7 octobre 2016 - 14 h 07 min
Bla bla bla bla bla. Des grosses ficelles de communicants professionnels, pour dire que demain, vous inquiéter pas msieurs dames, vous volerez verts et ça sentira bon. Faut arrêter avec ces machins. Le bio carburant, c’est foutaise de dire que ça émets moins de CO2. Les nouveau zing, certes consomment moins, mais comme il va y en avoir beaucoup plus, forcement ça fera plus de pollution. Donc, à moins de revolution techno (une vraie) ou des mesures du type, les vols commerciaux mondiaux voleront à 600 km/h au lieu des 900, on va brûler plus pour voyager plus. C’est pas des tour de passe passe comme celui là qui feront avancer les choses.
Erik de Nice a commenté :
7 octobre 2016 - 19 h 03 min
@FORZA : + 1000..
Pet a commenté :
8 octobre 2016 - 8 h 03 min
“Puissamment raisonné”: il ft revoir pour cela l’histoire/tradition et les objectifs des syndicats en Francecet Allemagne qui ne sont pas comparables.
En Allemagne, la tradition est la négociation, pas en Franxe.
Sphinctair Ways a commenté :
7 octobre 2016 - 15 h 19 min
Moué… les accords qui font plaisir à tout le monde sont forcément suspects. Après je ne doute pas que des mesures soient prises grâce à cet accord, il y a déjà beaucoup de choses à améliorer en restant dans le périmètre du “faisable” et du qui “arrange tout le monde”. Le gain pour la planète se combine au gain pour les constructeurs et compagnies et c’est bien, mais sans aller plus loin et en ne gênant personne il sera bien difficile de réduire véritablement l’émission de Co2 avec l’augmentation du trafic.