Le 88e Airbus A380 de la compagnie aérienne Emirates Airlines a été livré hier, 54 autres étant encore attendus. Le premier des cinquante exemplaires devant être équipés de Rolls Royce Trent 900 doit arriver à Dubaï cette semaine, un accord ayant été trouvé avec le motoriste qui devra payer l’impact sur les performances et les réparations liés à un problème d’usure sur les pales. La compagnie des Emirats Arabes Unis a annoncé le 12 décembre 2016 sur les réseaux sociaux avoir officiellement reçu trois jours plus tôt son 88e superjumbo, le MSN223 immatriculé A6-EUK. L’appareil est entré immédiatement en service sur la route reliant sa base de Dubaï à l’aéroport de Sydney-Kingsford Smith en Australie. Cet A380 est l’un des cinq derniers devant être équipés des moteurs Engine Alliance GP7200 ; les cinquante suivants recevront des Trent 900, Bloomberg annonçant une première livraison possible dès le 16 décembre, avec deux semaines de retard. Le président d’Emirates Tim Clark a en effet annoncé avoir trouvé un accord avec Rolls Royce : le motoriste britannique devra régler les factures des mesures prises pour contrer l’impact sur les performances et les problèmes de maintenance de ses moteurs, qui souffriraient d’un problème d’usure des pales inattendu et lié au climat désertique de sa base à l’aéroport de Dubaï. Emirates Airlines avait initialement choisi d’équiper ses A380 de GP7200, avant de signer en 2015 un contrat avec Rolls Royce pour 217 Trent 900 et plus de 9 milliards de dollars. Le motoriste était plus ouvert à l’idée de développer une version neo, contrairement à Engine Alliance, afin d’améliorer les performances et allonger la durée de vie des superjumbos. Rappelons qu’Airbus a repoussé sa décision sur ce modèle, et annoncé un ralentissement de la production à un A380 par mois d’ici 2018. Tim Clark affirme que les 54 A380 restant à livrer doivent l’être d’ici 2026 ; 25 sont attendus d’ici 2019.