Un tribunal allemand à ordonné à la compagnie aérienne El Al d’indemniser de façon identique ses passagers, qu’ils soient européens et israéliens, lors de retards de vol vers ou depuis l’Europe. Selon le quotidien Globe, la compagnie nationale israélienne affirme que les passagers locaux ne sont pas couverts par le jugement, qui suit la règle européenne de compensation des passagers quand leur avion a plus de trois heures de retard. El Al insiste pour appliquer la loi locale, qui n’impose un dédommagement qu’en cas de retard dépassant huit heures, aux résidents d’Israël. Le quotidien explique avoir été prévenu par un couple de passagers israéliens ayant saisi un site belge gérant ce genre de plaintes, après un vol d’octobre 2016 entre Marseille-Provence et l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion parti avec cinq heures de retard : le site était allé en justice quand la compagnie avait proposé des compensations différentes selon les nationalités. Le passager, qui se serait vu proposer environ 37 euros, explique dans The Globe que les représentants d’El Al « ont totalement ignoré le formulaire de plainte officiel de l’Union Européenne qui apparait pourtant sur leur site », notant qu’ils ont évité d’écrire que la loi européenne ne s’applique pas à El Al mais simplement refusé de discuter le sujet. Cette loi indique clairement que toute compagnie européenne quelle que soit sa nationalité décollant d’un aéroport de l’UE (pas dans l’autre sens) doit payer des compensations en cas de retard, variant de 250 euros pour des vols de moins de 1500 km à 600 euros pour ceux de plus de 3500 km (et 400 pour ceux entre ces deux distances). El Al a finalement accepté de payer la compensation, plus les droits d’avocats. Un dirigeant du site belge affirme que si tous les passagers de la compagnie la poursuivaient pour les retards de ces deux dernières années, l’ardoise dépasserait les 74 millions d’euros. Dans un court communiqué au quotidien, El Al a réitéré qu’elle s’en tenait au respect de la loi locale.