Après trois ans de conflit, la compagnie aérienne Lufthansa a signé un accord avec le syndicat Vereinigung Cockpit sur une augmentation de salaire de 8,7% pour 5400 pilotes d’ici 2019. Mumbai en Inde sera la troisième destination de ses Airbus A350-900, après Delhi et Boston. Basé sur les recommandations du médiateur, l’accord annoncé le 15 février 2017 par le groupe allemand met fin à un conflit remontant à 2014. Le communiqué de Lufthansa souligne que l’augmentation de salaire accordée aux pilotes de la compagnie nationale, à ceux de sa branche cargo et à ceux de la low cost Germanwings se fera en quatre étapes d’ici 2019 : avec effet rétroactif, +2,0% à compter du 1er janvier 2016 et +2,3% au 1er janvier 2017 de 2,3 pour cent, puis +2,4% à compter du 1er janvier 2018 et +2,0% à compter du 1er janvier 2019. Une prime unique s’ajoutera à ces augmentations, entre 5000 et 6000 euros par pilote à temps plein, pour un coût total de 30 millions d’euros. Cet accord salarial court jusqu’à fin 2019. Ce « résultat de la médiation augmente de 85 millions d’euros par an les coûts de rémunération » des pilotes, précise Lufthansa, ces coûts supplémentaires étant « compensés par l'exploitation de 40 avions en dehors de l'accord salarial du groupe ». Ce dernier point est « contraire » à la planification d’utilisation de la flotte, les détails de la « conception d’une nouvelle plateforme » ne devant être connus que dans plusieurs semaines. Les perspectives d'emploi du personnel au sol et de cabine ne seront pas affectées par l’accord, ajoute le groupe. « Nous nous félicitons des recommandations de la médiation menée par Dr Gunter Pleuger, que nous tenons à remercier pour son engagement et son soutien pour trouver une solution », explique Bettina Volkens, directrice des ressources humaines chez la compagnie de Star Alliance. « Toutefois, la mise en œuvre de ces recommandations va générer des coûts de rémunération supplémentaires, alors que nous avions commencé avec le but de réduire les coûts cockpit de Lufthansa afin de pouvoir renouer avec la croissance. Sans aucune compensation dans d'autres conventions collectives, nous devons donc reprendre l'évolution de notre planification de la flotte. Dans le même temps, nous continuons à travailler dur pour trouver des moyens de réduire nos coûts avec les partenaires de négociation, en vue d'atteindre notre potentiel de croissance également dans l'accord salarial du Groupe ». Les négociations avec Vereinigung Cockpit vont en effet se poursuivre, afin de trouver d’autres sources de réduction des coûts par exemple sur les retraites, « dans le cadre d’une solution globale ». Les pilotes du syndicat doivent encore approuver l’accord « acceptable » annoncé hier, et qui met a priori fin à trois ans d’un conflit marqué par de multiples grèves. L’année dernière, Lufthansa estimait leur coût global à 451 millions d’euros. Lufthansa a d’autre part confirmé sur les réseaux sociaux que l’aéroport de Mumbai-Chhatrapati Shivaji sera la troisième destination de ces Airbus A350-900, toujours au départ de Munich. Pas de date précisée, mais elle propose cet été une rotation quotidienne sur cette route, avec départ à 11h25 (arrivée à 23h55) et retour d’Inde à 1h25 (arrivée à 5h50). Son premier A350-900, configuré pour accueillir 48 passagers en classe Affaires, 21 en Premium et 224 en Economie, est déployé depuis le 10 février entre Munich et Delhi-Indira Gandhi sur l’une des deux rotations quotidiennes (départ à 12h10, retour le lendemain à 1h50) ; Boston-Logan bénéficiera également du nouvel appareil à compter du 14 mars sur l’unique vol quotidien (départ à 15h55, retour à 20h20).