Le groupe IAG a vu son bénéfice net progresser de 29% l’année dernière, même si son bénéfice opérationnel a souffert de la chute de la livre. Selon le PDG, les rumeurs sur une prochaine commande de Bombardier CSeries sont « folles et inexactes ». Composé des compagnies aériennes British Airways, Iberia, Aer Lingus et de la low cost Vueling, le groupe britannique a présenté le 24 février 2017 un chiffre d’affaires en recul de 1,3% à 22,567 milliards d’euros, sur lequel il a dégagé un bénéfice opérationnel (avant éléments exceptionnels) de 2,535 milliards d'euros (+8,6% à 2,535 milliards d’euros ; +7,2% après éléments exceptionnels).  Le bénéficie net d’IAG progresse donc de 29% à 1,952 milliard d’euros, grâce au prix du pétrole, à des mesures de réductions des coûts et à la restructuration qui se poursuit. La recette unitaire a chuté de 10,4% l’année dernière, sur des capacités en hausse de 9,4% et un coefficient d’occupation moyen à 81,6% (+0,2 points de pourcentage) ; le coût au siège hors carburant a lui perdu 4,1%., la facture totale du carburant ayant reculé de 20% par rapport à l’année précédente. Le CEO du groupe Willie Walsh a souligné « une bonne performance dans un environnement difficile », reconnaissant toutefois qu’elle avait été affectée par un « impact négatif » de 460 millions d'euros liée à la chute de la livre, consécutive au vote en faveur du Brexit. Sans donner de chiffre précis, il a prédit pour 2017 une hausse continue du bénéfice opérationnel (à taux de change et prix du carburant actuels), la hausse des capacités devant elle ralentir à environ 2,5%. On notera que le groupe avait en 2016 une flotte globale de 548 avions, contre 529 en 2015. A elle seule, British Airways représente 1,473 milliard de livres de bénéfice opérationnel avant éléments exceptionnels (+17,8%), avec des capacités en hausse de 2,6% et un coefficient d’occupation en recul de 0,3 point à 81,2% ; sur les mêmes mesures, Aer Lingus affiche de son côté 233 millions d’euros (+86,9%), +9,6% en capacité et 81,6% en occupation (stable). En Espagne, Iberia a enregistré en 2016 un bénéfice opérationnel de 271 millions d’euros (+22,6%) sur des capacités progressant de 4,0% et un coefficient d’occupation à 82,0% (+0,9 point), tandis que la low cost Vueling affiche 60 millions d’euros (-62,4%) sur des capacités en hausse de 11,2% et une occupation à 82,8% (+1,5 point).  Côté flotte, Willie Walsh est revenu sur les rumeurs entourant une prochaine commande de Bombardier CSeries. « C’est un bon appareil. Nous l'avons examiné, et je ne dis pas que nous n’en exploiteront jamais » a déclaré le CEO, « mais les rumeurs selon lesquelles  nous sommes sur le point de passer des commandes sont folles et inexactes. Elles ne sont fondées sur absolument rien ». Le Belfast Telegraph citait il y a deux semaines des sources internes selon lesquelles une commande de CS300 « pour au moins deux des filiales du groupe » était « imminente ».  Rappelons que les flottes monocouloirs de British Airways, Iberia, Aer Lingus et Vueling sont uniquement composées d’Airbus (BA CityFlyer opère des Embraer). Le CS300 est entré en service commercial chez airBaltic le 14 décembre 2016 ; les deux modèles de la CSeries ont accumulé 360 commandes, dont 237 pour le CS300.