Histoire de l’aviation – 11 juillet 1931. En ce samedi 11 juillet 1931, c’est l’équipage français constitué des aviateurs Marcel Doret et Joseph le Brix et du mécanicien René Mesmin qui fait l’actualité aéronautique, ce dernier décollant de France dans l’espoir de rejoindre l’Asie, avec peut-être à la clé le nouveau record du monde de distance en ligne droite. Car, en effet, tous trois caressent ce doux rêve et aimeraient bien afficher cette performance à leur palmarès en détrônant les tenants du titre, également de nationalité française, à savoir Dieudonné Costes et Maurice Bellonte. C’est un voyage inédit que Doret, Le Brix et Mesmin vont tenter, voulant voler de Paris à Tokyo, un parcours qui n’a jamais été réalisé sans escales. Mais arriver à Tokyo ne sera pas une mince affaire, de l’aérodrome du Bourget d’où ils décollent jusqu’à Tokyo, il n’y a pas moins de 11 000 kilomètres à couvrir, ce qu’ils comptent faire avec leur « Trait d’Union », nom de baptême de l’appareil Dewoitine de François Coty : un monoplan équipé d’un moteur affichant 650 chevaux de puissance, alourdi de 8 100 litres de carburant. Malheureusement, leur raid aérien tournera court, à cause du givrage dont sera victime le « Trait d’Union ». Un problème qui va les contraindre à se poser à Nijne-Oudinsk. L’atterrissage sera périlleux et détruira l’avion, Doret aux commandes aura la vie sauve, tout comme Le Brix et Mesmin qui ont sauté en parachute.