Toujours à Toulouse, ATR a annoncé que l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a certifié les dernières innovations des systèmes avioniques de l’ATR 42-600 et de l’ATR 72-600, mises au point conjointement par ATR et Thales. La version « Standard 3 » de la suite avionique des ATR -600 « permet de mieux appréhender l’environnement opérationnel et entend optimiser les capacités d’approche, tout en offrant aux pilotes une interface plus conviviale ». Elle inclut également des outils conçus pour optimiser les activités d’exploitation des compagnies aériennes. Le Standard 3 intègre notamment la fonction RNP-AR 0.3/0.3, un système de vision synthétique, des protections haute et basse vitesse supplémentaires, ainsi que des procédures et bases de données personnalisables. Cette version sera installée sur les nouveaux ATR -600 dès la fin 2017 ; les -600 déjà en service pourront en profiter grâce à une simple mise à niveau logicielle de la suite avionique. Alessandro Amendola, Directeur Technique d’ATR, a déclaré : « La nouvelle suite avionique Standard 3 est appelée à simplifier les opérations des compagnies aériennes. Elle contribuera très largement à maintenir les ATR à la pointe de la technologie tout en confirmant leur réputation d’appareils régionaux les plus prisés du marché ».
La fonctionnalité RNP-AR 0.3/0.3 (Required Navigation Performance with Authorisation Required) est proposée en option. L’introduction d’un système de navigation inertielle (IRS), fourni par Thales, permettra d’emprunter des couloirs aériens de 0,3 milles nautiques de demi-largeur. Les compagnies aériennes seront ainsi en mesure d’évoluer plus facilement en conditions difficiles, notamment dans les zones montagneuses ou dans les environnements marqués par un trafic dense. La version précédente, Standard 2, offrait des capacités similaires en approche, mais seulement d’un mille nautique pour les départs et les remises de gaz. Le développement du RNP-AR 0.3/0.3 a été cofinancé avec Air New Zealand, qui avait demandé à ATR de développer cette fonctionnalité. Un système de vision synthétique (SVS) sera proposé dans la suite avionique Standard 3, une première dans le monde du transport aérien commercial ; ce système permettra aux pilotes de mieux appréhender l’environnement dans lequel ils opèrent. La nouvelle suite avionique intègre également des protections supplémentaires à haute et basse vitesse : lorsque l’avion excède les limites de vitesse, l’équipage est alerté et son guidage est adapté automatiquement. Elle proposera par ailleurs des fonctionnalités personnalisables, notamment des bases de données de plans de vol ou des procédures, afin de pouvoir adapter les opérations quotidiennes aux attentes des compagnies.
Enfin on retiendra que la CAAC (Administration chinoise de l’aviation civile) a remis le 9 juillet à COMAC le certificat de production pour l’avion régional ARJ21-700, qui avait effectué son premier vol en 2008, avec une certification de type accordée il y a deux ans et demi et une entrée en service chez la compagnie aérienne Chengdu Airlines l’année dernière. Le monocouloir surnommé le Phoenix Volant, conçu pour accueillir jusqu’à 95 passagers et coûtant aux alentours de 30 millions de dollars, devait jusque là être certifié appareil par appareil. COMAC peut donc désormais en lancer la production de série, et compte en livrer cinq autres d’ici la fin de l’année à Chengdu Airlines (qui en attend trente) ; la filiale de Sichuan Airlines en opère deux sur cinq routes intérieures.
Concurrent direct de Bombardier et Embraer, mais aussi de Sukhoi et Mitsubishi sur le marché des avions régionaux de moins de 100 places, l’ARJ21-700 aurait enregistré à ce jour 413 commandes de la part de 19 clients, entre autres Xiamen Airlines, Joy Air, Shanghai Airlines, Lao Airlines, Myanma Airways, Merpati Nusantara Airlines ou les société de leasing GECAS et ICBC Leasing.
[embed]https://twitter.com/COMACAmerica/status/884876960387612672[/embed]
bencello a commenté :
13 juillet 2017 - 10 h 24 min
ARJ21: premier vol en 2008, certification industrielle en 2017.
Pas sûr que la certification (chinoise + occidentale) du C919 soit plus rapide.
En 9 ans, airbus et Boeing ont le temps d’augmenter les cadences, d’améliorer (à la marge) encore les produits, de limiter les coûts de production (robotisation, pièces 3D…)
RAMI a commenté :
13 juillet 2017 - 12 h 28 min
ATR600 hum! Quelle jolie solution de transport intérieur pouf l’hemisphere sud sauf qu’il faudrait qu’il surveille de près le MA60 chinois..